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Les élus ont jusqu’au 1er mars pour demander une dérogation concernant le retour de la semaine de quatre jours et demi en primaire.

C’est la question que se posent les élus en ce moment : quand et comment appliquer la réforme du rythme scolaire qui prévoit dès la rentrée 2013 le retour à la semaine de quatre jours et demi en primaire et l’allègement des journées à cinq heures et demie ? Ce soir, Morangis clôt un cycle de concertation sur la question*. En effet, la réforme aura de nombreuses répercussions dans chaque ville sur l’organisation des activités périscolaires mais aussi le transport, la restauration… Dans l’Essonne, de nombreux élus n’excluent pas de demander une dérogation (prévue dans le décret) afin de repousser l’application en 2014. Les maires ont jusqu’au 1er mars pour se prononcer.

En attendant, l’heure est à la réflexion. A Saint-Germain-lès-Corbeil, le maire Jean-Pierre Marcelin (SE), a fait distribuer aux parents un sondage. « Nous voulons savoir si les parents sont favorables à la réforme dès 2013 ou plutôt, comme nous le souhaiterions, à son application à la rentrée 2014 », explique l’élu qui préfère prendre le temps de réorganiser les activités extrascolaires.

Même réflexion du côté de Massy, où le maire (UDI), Vincent Delahaye, préfère attendre 2014 et « voir comment se passe l’application chez les autres ». « Cette réforme me semble très précipitée, nous ne savons pas encore combien cela va coûter à la ville. Il nous faut réorganiser tout l’accueil périscolaire et nous voulons surtout éviter que ce temps en plus accordé aux enfants en fin de journée ne se transforme en garderie par manque d’anticipation », juge l’élu.

Des questions soulevées également par le maire d’Yerres, Nicolas Dupont-Aignan (DLR) : « Je suis favorable sur le principe, mais qui va payer ? Il est hors de question d’augmenter les impôts, c’est à l’Etat d’assurer la dépense supplémentaire », lance l’édile, qui a aussi prévu d’organiser une concertation.

Sur son compte Facebook, Olivier Leonhardt, le maire (PS) de Sainte-Geneviève-des-Bois, qui a lui aussi émis des réserves, notamment au sujet des activités extrascolaires et des transports, a invité ses contacts à donner leur avis. « J’ai plus de 70 retours ! Je vais organiser une réunion avec tous les acteurs du monde éducatif et les parents. Ça n’est pas un débat linéaire, c’est toute l’organisation des familles qu’il faut repenser ! » défend le maire qui a décalé le conseil municipal à la fin février « pour laisser le maximum de temps à la concertation ».

A Morangis, la réflexion est bien avancée. « La semaine de quatre jours n’est pas adaptée au rythme de l’enfant. C’est l’occasion de mettre en place un parcours éducatif cohérent, juge Pascal Noury, le maire (DVG). La pause méridienne par exemple pourrait être un moment d’apaisement, nous réfléchissons à créer des salles de relaxation dans nos deux groupes scolaires. »

* Ce soir à 20h15 à la salle des fêtes.

MARION KREMP