Revue de presse : Article dans Le Parisien du 16/10/2012 : L'obésité stable en France : 7 millions d'adultes atteints en 2012
Les Français grossissent ! Selon une enquête nationale (*), l'obésité touche, en 2012, 15% de la population adulte, correspondant à un peu plus de 6,9 millions d'obèses, soit environ 3,3 millions de plus qu'en 1997. En quinze ans, les Français ont pris en moyenne 3,6 kg tandis que leur tour de taille gagnait 5,3 cm (passant de 85,2 cm à 90,5 cm). Une progression importante mais qui semble marquer le pas selon cette étude trisannuelle ObEpi-Roche.
La fréquence de l'obésité augmente avec l'âge. Mais c'est dans la tranche des 18-24 ans que son augmentation a été la plus franche entre 2009 et 2012 (+35% alors que la variation va de -1,5% à +4,5% à d'autres âges).
Face à ce constat, le ministre chargé de l'agroalimentaire, Guillaume Garot, a décidé de s'attaquer au problème. Et en premier lieu à l'alimentation industrielle, levier le plus facile à actionner sans doute. Selon une enquête effectuée par Europe 1, le ministre veut signer un «pacte» avec les 12 000 entreprises du secteur pour améliorer la qualité nutritionnelle de leurs produits.
Modifier les recettes et les étiquettes
Les négociations devraient commencer début novembre pour un accord attendu courant 2013. Deux objectifs sont programmés : la modification des recettes pour qu’il y ait moins de sucre, moins de sel, moins de graisse dans les produits et une meilleure lisibilité de l'étiquetage pour que «l’information donnée aux consommateurs soit plus simple et plus compréhensible».
Autant dire que biscuits, snacks et autre petit «en cas» qui font le lit de l'obésité ou des maladies cardio-vasculaires vont être mis «au régime» car pour Guillaume Garot, les industriels qui affirment déjà alléger leurs produits ne jouent pas vraiment le jeu. Une date butoir pourrait être fixée et des objectifs chiffrés seraient à atteindre.
Des logos pour distinguer les aliments à éviter
«Aujourd’hui, pour comprendre une étiquette nutritionnelle, il faut être quasiment ingénieur chimiste. Ça ne va pas», constate par ailleurs le ministre qui propose la création de logo de couleur, comme les feux tricolores, pour distinguer les aliments à éviter. Des mentions officielles, telles que «conçu avec moins de sucre» ou «avec moins de gras», pourraient aussi être apposées sur les paquets.
Pour Guillaume Garot, il y a urgence à lutter contre l’obésité. «La qualité alimentaire, ce n’est pas que le bio. La qualité alimentaire, elle doit être pour chaque Français, quels que soient les revenus, quels que soient les magasins où il s’approvisionne. Cette politique contre l’obésité concerne l’ensemble de la société. C’est pour ça que l’ensemble du gouvernement sera mobilisé sur cette question», a-t-il expliqué sur Europe 1.
(*) 6e édition de l'étude trisannuelle ObEpi-Roche, réalisée auprès de plus de 25 000 personnes âgées de plus de 18 ans
LeParisien.fr
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