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La journée de grève lancée aujourd’hui à l’appel des syndicats de l’Education nationale contre les suppressions de postes s’annonce bien suivie dans la capitale. Selon une estimation du Snuipp, syndicat majoritaire, 55% des enseignants seront en grève dans le premier degré et 120 écoles sur 667 seront fermées. Mais le rectorat, qui se fonde sur les déclarations d’intention, abaisse la barre à 45% et précise que le nombre de grévistes sera vraisemblablement encore inférieur.

« Les enseignants ont le sentiment de ne plus pouvoir exercer leur métier correctement », explique Jérôme Lambert, le secrétaire départemental du Snuipp. A la rentrée, 77 postes ont été supprimés alors que 600 élèves supplémentaires ont été scolarisés.

Les élèves en difficulté particulièrement touchés

Les remplaçants et les enseignants des Réseaux d’aide spécialisée pour les élèves en difficulté (Rased) ont été les plus touchés. « Et les conséquences sont lourdes avec des classes surchargées, l’arrivée de vacataires pour effectuer les remplacements, et des élèves en difficulté laissés sur le bord du chemin », déplore Jérôme Lambert. Autre préoccupation ; il manquerait, selon le Snuipp, 200 assistants de vie scolaire (AVS) pour aider les élèves handicapés scolarisés dans la capitale.

Signe du malaise dans toute l’Education nationale, les syndicats du privé appellent également à rejoindre la grève. A Paris, 30% des élèves sont scolarisés dans l’enseignement privé sous contrat. Pour la rentrée 2011, ce sont 24 postes qui ont été supprimés dans l’enseignement catholique (qui représente les trois quarts du secteur privé sous contrat) alors que les effectifs ont augmenté de 600 à 700 élèves.

Les manifestants se rassembleront à 14h30 devant le Luxembourg et marcheront en direction du ministère de l’Education nationale, rue de Grenelle (VIIe).

CHRISTINE HENRY