Revue de presse : Article dans Le Parisien du 28/08/2012 : Rosny-sous-Bois - La leçon aux 400 nouveaux instits
« Soyez fier d’enseigner ici plus qu’ailleurs », a lancé Jean-Louis Brison, le directeur des services de l’Education du 93 aux professeurs des écoles stagiaires réunis à Rosny.
Si les enfants goûtent encore la douceur de cette fin d’été en vacances, ce n’est plus le cas pour leurs futurs professeurs des écoles. Ainsi, plus de 400 d’entre eux, nouvellement affectés dans le département et encore stagiaires pour un an, ont été accueillis hier par Jean-Louis Brison, le directeur des services départementaux de l’Education nationale, lors d’une cérémonie dans la salle des fêtes de Rosny-sous-Bois.
Sur une estrade, Jean-Louis Brison, micro en main, fait un rapide historique de la fonction et de la place de l’instituteur dans l’histoire de France. « La République sans école est vaine et inopérante car l’instituteur a pour rôle de former des citoyens qui seront capables de se déterminer par eux-mêmes, ce qui constitue la base même de la démocratie », souligne-t-il.
Un inspecteur d’académie pour ceux qui ont des difficultés
Le ton se veut volontiers solennel. En effet, selon le directeur des services, « s’il y a un territoire où l’école a un sens, c’est bien la Seine-Saint-Denis, détaille-t-il. Les populations sont plus fragiles qu’ailleurs car le département concentre 54% de catégories défavorisées, selon les critères de l’Insee, contre 42% au niveau national ». Et de conclure : « Soyez fiers d’enseigner ici plus qu’ailleurs », avant de s’éclipser pour rejoindre le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, en déplacement à Créteil.
C’est le secrétaire général, Vincent Lasalle, qui reprend le flambeau. « Je sais que vous êtes peu nombreux à être venus avec joie et que vous n’attendez qu’une chose : repartir, lâche-t-il avec lucidité. L’année dernière, 2000 de vos collègues ont demandé à quitter le département, soit un cinquième des effectifs. Et sur ce nombre, seul 13% ont obtenu satisfaction. » Un pourcentage qui a fait son petit effet dans la salle. « Mais rassurez-vous, 3000 ont demandé à changer d’école au sein du département et, là, 50% d’entre eux ont pu le faire », analyse-t-il, avant d’ajouter : « Dans certains établissements, le taux de renouvellement est tellement important que la mémoire de l’école, c’est celle de l’élève de CM 2 qui y a fait toute sa scolarité. »
Le sourire un peu crispé, les futurs instituteurs encaissent sans broncher. Pourtant, malgré ces exemples un brin provocateurs, le secrétaire général met en avant le fait que les enseignants ne seront jamais seuls et que la direction des services sera toujours présente à leur côté. « Nous avons même, et c’est exceptionnel, un inspecteur d’académie chargé de suivre ceux qui ont des difficultés, indique-t-il. Si c’est le cas, n’hésitez pas à vous faire connaître. »
SÉBASTIEN THOMAS
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