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Les évaluations des élèves de CE1 passées à la mi-mai révèlent une progression en français par rapport à celles passées par les écoliers de CE1 de 2010, et dans une moindre mesure en mathématiques.

Lors d'une séance de questions au Sénat mardi soir, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, s'est félicité d'une progression de six points à 50% de la part des élèves ayant des acquis solides en français, en l'attribuant à la réforme du primaire de 2008, qui a "recentré" les apprentissages sur les "fondamentaux" et instauré du soutien personnalisé.

Selon Le Figaro de mercredi, la part des élèves ayant des acquis très solides en français est passée précisément de 44% en 2010 à 50,79% cette année, tandis qu'en mathématiques elle a évolué de 47% à 51,6%. Celle des élèves ayant un niveau jugé insuffisant en français est passée de 25% l'an dernier à 22% et, en mathématiques, de 23% à 21,4%.

Le journal précise aussi que plusieurs exercices de 2010 et 2011 sont très similaires. "Environ une dizaine d'items sur 60 sont similaires d'une année sur l'autre, en français et en mathématiques", a précisé à l'AFP Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.

"On peut donc se demander quelle est la part d'entraînement ou de préparation des élèves que les enseignants ont réalisée sur la base des mêmes types d'exercice", a-t-il ajouté.

Interrogé par Le Figaro, le Directeur général de l'Enseignement scolaire, Jean-Michel Blanquer, explique que "la reprise d'exercices d'une année sur l'autre est une méthode permettant de garantir la comparabilité entre les sessions successives de l'évaluation".

L'autre évaluation de primaire, celle de CM2, passée en janvier, avait révélé une nette amélioration en mathématiques et quelques progrès en français. "Entre 2010 et 2011, l'amélioration du niveau des élèves en français est faible mais elle existe, notamment en grammaire (...) En mathématiques, l'amélioration des résultats est plus nette entre 2010 et 2011", écrivait en avril Jean-Michel Blanquer dans une circulaire.

A partir de 2012, les évaluations de CM2 seront passées, comme celles de CE1, en fin d'année. Le 16 mai dernier, les trois principaux syndicats du primaire avaient écrit au ministre de l'Education nationale pour répéter leur opposition à la méthode choisie.

"Ces évaluations ne servent qu'à alimenter les statistiques internes de votre ministère et à apporter des justifications aux politiques que vous avez définies et non à aider véritablement les élèves à progresser", jugeaient-ils.

Mercredi, Sébastien Sihr a jugé "difficile de tirer des résultats des évaluations des conclusions sérieuses et définitives sur la politique menée par le gouvernement", notamment car il a "de sérieux doutes sur la fiabilité scientifique de ces tests".

AFP