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Revue de presse : Article dans Les Echos du 01/07/2011 : Chatel ouvre 5.000 places au concours 2012 du primaire

Après une baisse drastique en 2011 du nombre de places aux concours de professeur des écoles, le ministère calibre à la hausse la session 2012.

« C'est une opportunité supplémentaire pour les étudiants d'entrer dans le métier, alors que le ministère nous avait laissé entendre qu'il ne recruterait pas plus en 2012 qu'en 2011 », se félicite Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU, premier syndicat du premier degré. Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a, en effet, annoncé hier au syndicat que 5.000 places au concours de professeur des écoles seraient ouvertes pour la session 2012, dont les épreuves d'admissibilité auront lieu en septembre 2011 et les épreuves d'admission, en juin 2012. C'est un niveau très supérieur à la session 2011 qui avait vu, par rapport aux années précédentes, le nombre de postes considérablement réduit (3.000) pour résorber le surnombre de professeurs des écoles, dû, notamment, à de mauvaises prévisions de départs en retraite.

Ajustement mécanique

Ces 5.000 jeunes enseignants reçus au concours prendront leurs fonctions à la rentrée 2012. Une rentrée qui verra aussi la suppression de 14.000 postes en vertu de la politique de non-remplacement d'un départ sur deux en retraite. Mais, s'est engagé la semaine dernière Nicolas Sarkozy, la rentrée 2012 ne connaîtra pas de fermetures nettes de classes dans le premier degré, contrairement à la rentrée 2011 (1.500 fermetures). Le Snuipp-FSU avait alors immédiatement déclaré qu'une telle promesse nécessitait d'augmenter le nombre de postes au concours. Au cabinet de Luc Chatel, on indique que l'on fixe « annuellement le nombre de places aux concours, en fonction de différents paramètres, et notamment les départs en retraite. » Or, ils devraient en 2011, être plus nombreux que prévu (29.000 contre 28.000 inscrits en loi de Finances 2011), notamment en raison du départ de mères de trois enfants qui veulent profiter de leur droit au départ anticipé avant l'entrée en vigueur ce matin de la réforme des retraites. « Le but est effectivement d'avoir un enseignant devant chaque classe, sans pour autant recréer de surnombre », souligne-t-on au ministère.

 

« C'est un ajustement mécanique, mais c'est aussi un signal de nature à rassurer les étudiants qui se destinent au métier », observe Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa, alors que le nombre des candidats au concours a baissé ces dernières années.

 

Isabelle FICEK



04/07/2011
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