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Tous ceux qui ont travaillé sur les rythmes de vie de l'enfant sont d'accord : la journée des élèves français, qu'ils soient écoliers, collégiens ou lycéens, est trop chargée. Le chronobiologiste Yvan Touitou, membre du comité de pilotage, recommande «4 à 6 heures de travail par jour selon l'âge de l'élève», dans un rapport qu'il a coécrit pour l'Académie de médecine. Un allégement de la journée de cours sans modification des programmes implique forcément un étalement hebdomadaire du nombre d'heures. La semaine de quatre jours dans l'enseignement primaire introduite en 2008 est unanimement considérée comme un échec. Le ministère encourage le retour à neuf demi-journées. Dans un rapport publié en mai, l'Institut Montaigne -dont le directeur des études Laurent Bigorgne est aussi membre du comité -préconise «des semaines de travail réparties sur cinq jours».

La réduction des vacances d'été de deux semaines sera aussi examinée. Une majorité de Français (58%) y est d'ailleurs favorable, selon un sondage LH2 publié par «Metro» lundi. Dans ce cas, il faudrait instituer une période de repos en mai, d'après Georges Fotinos, autrefois chargé du dossier «rythmes scolaires» au ministère et membre du comité. Surtout, à l'échelle de l'année scolaire, il est envisagé de mieux respecter le fameux «7/2» cher aux chronobiologistes (l'alternance de sept semaines de cours et de quinze jours de repos). Un strict respect de ce rythme impliquerait de porter les vacances de la Toussaint à deux semaines complètes et de supprimer l'une des trois zones (qui datent du milieu des années 1960). Autant de modifications qui, si elles sont retenues par la conférence nationale, ne verraient leur application concrète qu'à la rentrée 2013.