Revue de presse : Article dans Les Echos du 19/05/2011 : Les syndicats craignent 5.000 fermetures de classes primaires de plus en 2012
Le ministre de l'Education, Luc Chatel, a fermement rappelé hier la feuille de route budgétaire de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux l'an prochain.
Principal syndicat du premier degré, le SNUipp-FSU a tenté hier de faire monter la pression avec en ligne de mire la préparation du budget 2012. Il organisait à Paris un rassemblement auquel se sont joints des élus et des parents de la FCPE, afin de protester contre les suppressions de postes à la rentrée 2011 - 16.000 dont près de 9.000 pour le premier degré -, entraînant notamment la fermeture de 1.500 classes maternelles et élémentaires. Reçu au ministère de l'Education nationale, Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU a demandé, « dès la rentrée 2011, de faire un effort dans des zones particulièrement touchées, comme les quartiers nord de Marseille, le Doubs, le Nord. Un amendement a permis à l'enseignement privé de retrouver des postes. Nous demandons la même chose. »
Le but est aussi et surtout de commencer à peser en vue du budget 2012, qui prévoit 16.000 nouvelles suppressions. « Si le premier degré perd 8.000 postes, nous n'aurons pas en 2012 la soupape des 5.700 enseignants en surnombre et cela aboutira cette fois-ci à 5.000 fermetures nettes de classes », assure Sébastien Sihr. Un chiffre difficile pour l'instant à établir étant donné que le choix des postes supprimés s'effectue à partir des propositions faites dans les académies.
Mais quant à une éventuelle inflexion du budget 2012, le ministre de l'Education, Luc Chatel, l'a exclue hier en réaffirmant sur France Inter la volonté du gouvernement de tenir strictement la feuille de route de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Si cette politique est « difficile », a-t-il déclaré, elle est menée « avec discernement ». « Je pense que la rentrée se passera dans de bonnes conditions, parce que nous avons travaillé sur la base des propositions de terrain. »
« Une source d'interrogation »
Fin avril, le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron, avait avancé que « 18.000 professeurs dans le secteur primaire ne sont pas directement en relation d'enseignement avec les enfants, c'est une source d'interrogation ». Ces propos ont provoqué l'ire des syndicats, qui se sont interrogés sur ce chiffre. Mais ils font dire à Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa, que début 2012, à quelques mois de la présidentielle, « le gouvernement va essayer de limiter au maximum les fermetures de classes en supprimant, là où c'est encore possible, les postes de remplaçants, de Rased, de conseiller pédagogique, des intervenants en langues. Bref, tous ces plus qui permettent notamment de traiter la difficulté et l'hétérogénité des classes ».
ISABELLE FICEK, Les Echos
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