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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 01/02/2012 : Grève et manifestation : Les enseignants ne sont pas dans l'attente

Mardi 31 janvier, les syndicats Fsu, Sud, Fo et le Snalc ont réussi un mouvement d'une ampleur identique à celui du 15 décembre. La perspective électorale n'a pas calmé le jeu. Une partie des enseignants n'entend pas attendre les élections.

 

"Les gens attendent les élections. Mais moi j'attends pas. C'est maintenant que je veux dire que ça va pas". Depuis le Cher, ces deux enseignantes d'EPS proches de la retraite sont venues manifester à Paris contre les suppressions de postes, les classes surchargées mais aussi la retraite qui s'éloigne. Elles font partie des 9 à 20 000 enseignants qui ont manifesté le 31 janvier à l'appel des syndicats Fsu (Snes, Snep, Snuep et Snuipp), de FO, de la CGT et de Sud.

D'après le ministère, 16% des enseignants ont fait grève ce jour au primaire, 12% dans le secondaire.

Des chiffres que les syndicats contestent et remontent aux alentours de 40%. "On a bien une poursuite du mouvement" nous a dit Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes, "c'est le signe d'un mécontentement général". Au centre de ce mouvement la réforme de l'évaluation des enseignants qui la confie aux chefs d'établissement. "On peut avoir une évaluation efficace, qui prenne en compte le travail collectif des enseignants. Mais on en est loin".  Pour Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp, la publication des nouvelles cartes scolaires explique aussi la mobilisation. "Il y a une volonté des enseignants de dire que la rentrée 2012 doit se faire dans des conditions différentes", nous a t-il confié. "N Sarkozy avait promis de sanctuariser l'école primaire. Il ne le fait pas".

 

Dans la foule aussi beaucoup d'enseignants des Rased, réunis autour de Loïc Douet et Francis Jauset, du bureau national de la Fnaren. Ils confirment une forte diminution des Rased à la rentrée : environ 2 500 postes en moins. Dans certains départements ils disparaissent. C'est le cas en Seine et Marne où les maîtres G sont affectés à d'autres missions.

 

Quelles suites ? La Cgt demande "une poursuite rapide et unitaire de la mobilisation". S'il est trop tôt pour savoir ce que décideront ses partenaires, la puissance du mouvement devrait peser sur les programmes des candidats.



01/02/2012
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