Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 05/12/2013 : Primaire : Quelle mobilisation ?
A quelques mois des élections municipales, les syndicats du primaire restent divisés sur la réforme des rythmes. La majorité appelle à faire grève le 5 décembre quand le camp réformiste y est hostile. Plus nombreux encore sans doute sont ceux qui restent mécontents de la réforme.
Du côté des grévistes, le premier syndicat, le Snuipp, après avoir hésité, a appelé à la grève pour une réécriture du décret sur les rythmes, ce qui sous entend qu'il n'est pas favorable au maintien de la semaine de 4 jours. Interrogé par le Café, Sébastien Sihr, son secrétaire général, nous disait fin novembre : "on marche à l'envers sur les priorités. Fallait-il commencer par la réforme des rythmes ? Personne ne croit qu'on va résoudre l'échec scolaire en faisant uniquement revenir les élèves en classe le mercredi matin. D'autres rythmes avaient été trouvés comme un mercredi travaillé sur trois. Ca faisait consensus. Malheureusement ce n'est plus possible. Cette réforme des rythmes mal faite jette le trouble dans les écoles. Les vraies priorités c'est la formation continue par exemple. Mais la réforme des rythmes a absorbé toute l'énergie de l'action ministérielle".
Selon le Snuipp, 40% des enseignants du primaire seront en grève le 5 décembre. Le Snuipp annonce des taux importants de grévistes dans les Bouches du Rhône, la région Centre, le 93, l'Ille et Vilaine et le Nord (50%). Par contre il y aura peu de grévistes en Haute Garonne, Gironde, Isère, Rhône et à Paris. Dans la capitale, fer de lance du mouvement depuis le début, le taux de grévistes devrait atteindre 30% selon le Snuipp, 22% selon le ministère de l'éducation nationale. Selon ce dernier il y aura au niveau national 21% de grévistes le 5 décembre contre 27% le 14 novembre.
Encore le Snuipp n'est il pas seul à manifester. Mais le camp gréviste est divisé. La CGT, Sud, FO appellent également mais sur un autre mot d'ordre d'annulation du retrait c'est à dire de maintien de la semaine de 4 jours.
Enfin deux syndicats réformistes n'appellent pas à la grève. C'est le cas du Sgen et du Se-Unsa. Pour ce dernier, "des projets d’organisation de la semaine scolaire complètement inappropriés et l’absence de dialogue peuvent déboucher sur un conflit. La grève est alors un des moyens d’action mais pour être efficace, elle doit être locale. Pour faire reculer un maire qui ne veut rien entendre, une grève nationale qui mêle plusieurs sujets amoindrira l’efficacité locale.... La grève nous fait courir le risque de couper notre profession du reste de la population qui vit dans un contexte de crise économique."
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