Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 06/02/2013 : Des prix pour la science avec La main à la pâte
Créés en 2009, les prix de La main à la pâte récompensent des enseignants qui ont mené des projets pédagogiques remarqués à l'école ou au collège en faveur de l'enseignement des sciences ou de la technologie. Mardi 5 février, l'Académie des sciences et la Fondation de La main à la pâte distinguaient 11 enseignants ou équipes d'enseignants.
L'action de la Main à la pâte est tournée vers l'accompagnement et le développement professionnel des professeurs enseignant les sciences à l'école et au collège. Elle défend une pédagogie d'investigation permettant de stimuler chez les élèves le goût des sciences. Accueillie par Philippe Taquet, président de l'Académie des sciences, et François Weil, recteur de Paris, une dizaine d'écoles et d'établissements, profs et élèves mêlés, ont reçu des prix allant de 300 à 500 euros.
Ainsi Christine Blaisot, professeure à l'école Edouard Herriot du Mesnil Evrard (76) est récompensée pour son projet "Eduquer à la sexualité en CM2". Même si l'éducation sexuelle est au programme de CM2, la plupart des enseignants hésitent à se lancer sur un terrain où le maitre est souvent mal à l'aise et où il craint d'être débordé. C Blaisot n'a pas eu ces hésitations. Choquée par des actes d'incivilité et d'irrespect entre garçons et filles, elle a mis cette éducation au premier plan. Elle a ouvert une boite aux questions sur la sexualité et les élèves ont appris à trouver et rédiger les réponses.
"Les enfants étaient très gênés mais aussi très intéressés", explique-t-elle. Ce qui a rendu l'expérience possible c'est le positionnement scientifique pris par C Blaisot et la présence d'un intervenant, Isabelle Martinet, formatrice en IUFM pour les SVT. "Le biais scientifique pose un cadre et évite les débordements", estime C Blaisot. "La meilleure connaissance de la sexualité permet d'avoir un regard différent sur l'autre". Pour elle la connaissance partagée impulse le respect et celui-ci a augmenté entre filles et garçons. Il faut ajouter que la présence d'I Martinet ne va pas de soi : formatrice de professeurs des écoles, I Martinet trouve logique de mettre ses enseignements en pratique. C'est à titre bénévole qu'elle a suivi le projet de C Blaisot. L'IUFM n'a plus les moyens d'accompagner des classes ordinaires comme celle de C Blaisot. Son avenir est menacé par l'installation d'une école supérieure privée contre laquelle une pétition est lancée.
Les autres prix du primaire sont allés à l'école des oliviers à Béziers, classe de P Moreau, pour la création d'une fontaine ; à la classe de F Vidal à l'école Pasteur Lamartine de Perpignan ; à la classe de B Georges et L Mery de l'école de la rue Kuss, Paris ; à l'école maternelle P Arène avec G Sudet.
Au collège, les prix Sciences et langue française récompensent le travail en classe intégrée. Le premier prix va au collège Clisthène de Bordeaux, le second au collège A Camus de Wesquehal (59). Le prix "que faire dans le monde" va au collège Césaire à Paris 18ème.
Enfin le mémoire professionnel d'Hélène Perriguey sur "les écrits en sciences en classe de CLIS" est récompensé par le prix "Master enseignement et formation".
François Jarraud
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