Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 12/10/2012 : Refondation : Les régions, la participation des enseignants en tête des réactions syndicales
La réunion du CSE pour connaître les arbitrages de Vincent Peillon suite à la publication du rapport de la concertation est suivie de nombreuses réactions syndicales. Deux difficultés se distinguent : la nouvelle place accordée aux régions dans le système éducatif et l'absence de consultation des enseignants dans la mise en place de la refondation.
Le nouveau rôle des régions contesté
Dans son discours du 9 octobre, François Hollande a confirmé la mise en place d'un service territorialisé de l'orientation et d'un pilotage régional de la carte des formations. Dans un entretien accordé au Monde le 12 octobre, Vincent Peillon va plus loin. "Nous donnerons plus de responsabilités aux collectivités locales et nous permettrons aux équipes éducatives de pouvoir mieux développer leurs initiatives, favorisant en particulier les projets permettant une meilleure articulation entre niveaux d'enseignement" écrit-il. Ces nouvelles prérogatives régionales résultent de l'accord conclu entre l'Association des régions (ARF) et l'Elysée. Ainsi pour Henriette Zoughebi, vice-présidente de la région Ile-de-France en charge des lycées, "l’action des régions s’inscrit dans une vision de service public, participant des politiques éducatives en complémentarité avec le service public national d’éducation". Mais cette perspective rencontre l'hostilité de certains syndicats d'enseignants. Ainsi F.O.craint "une territorialisation de l'école publique porteuse de dangers mortels pour l'existence même de l'école républicaine". Le Snuep, le Snep et le Snetap Fsu craignent que le passage à la région de la carte des formations se traduise par un affaiblissement de l'enseignement professionnel au bénéfice de l'apprentissage.
Une réforme qui oublie les enseignants
"Un temps d'appropriation doit être prévu et les évolutions doivent être anticipées par nos collègues. Il faudra pour cela les écouter, les entendre, les mobiliser et les revaloriser" écrit L Escure de l'Unsa Education. Même son de cloches au Sgen où T Cadart souhaite un agenda social "qui fasse des personnels les acteurs de la refondation".
Et toujours le socle
Dans son entretien accordé au Monde, tout comme le discours de sa conférence de presse, V Peillon minimise le socle. "La vraie question est de savoir ce que nous voulons transmettre à tous nos enfants. Il ne s'agit surtout pas de le penser comme un minimum, mais tout au contraire un ensemble constituant pour tous un tremplin pour des études futures, quelles qu'elles soient. Je veux que l'on continue d'élever le niveau de connaissance, de culture, les compétences de tous", écrit le ministre. C'est répondre à tous ceux qui dénoncent une baisse de niveau du fait du socle. La CGT, FO manifestent à nouveau leur opposition au socle.
François Jarraud
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