Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 13/11/2015 : Maths : Les mauvais résultats des écoliers français
A l'arrivée en 6ème, 40% des élèves ne maitrisent pas les fondamentaux. Le nombre a été lancé par Nathalie Mons présidente du Cnesco, à l'ouverture de la conférence de consensus. Le constat est affiné en détail par trois experts font le point sur les résultats des écoliers français et leur évolution. Ils font état "d'experts apparents". Beaucoup d'élèves font illusion. La conceptualisation du nombre est difficilement acquise et particulièrement pour les enfants des milieux populaires.
Une bonne nouvelle qui tourne court
Ecoutons d'abord Thierry Rocher (Depp). La bonne nouvelle c'est que à l'entrée en CP les résultats se sont nettement améliorés. En 2011 64% des enfants réussissent aux tests contre 50% en 1997. La mauvaise nouvelle c'est que deux ans plus tard ce gain est perdu. Aux évaluations de Ce2 il n'y a plus de progrès. Le taux de réussite stagne à 62 %. La réussite en calcul numérique diminue. Que s'est -il passé en détail ?
Grands nombres et petits nombres
Jean-François Chesné et Jean-Paul Fisher font le point en se basant sur les évaluations de CE2 et 6ème et sur des évaluations du programme Pacem.
Le niveau de maths varie selon la catégorie sociale : écart de 16 points selon les CSP en CE2 et de 19 points en 6ème. Il varie aussi selon l'âge : les élèves en retard ont 29 points d'écart en 6ème.
Les grands nombres sont acquis : 90% des élèves savent écrire un grand nombre jusqu'à 1000 en CE2. En 6ème même taux de réussite jusqu'à 10 000. Mais au delà de 10 000 un élève sur 4 n'arrive pas à écrire le nombre.
Les tables d'addition sont acquises à 90% en CE2 et 95% en 6ème même si bien des élèves n'ont pas de procédure reconstructive rapide. Pour les tables de multiplication la maîtrise est fragile.
Le passage des nombres décimaux aux fractions met en échec un élève sur deux en 6ème. Les élève sont du mal à intercaler et comparer des nombres décimaux.
Calcul posé, calcul mental
Pour le calcul posé on observe une baisse des performances. Par exemple en 1987 84% des élèves savent faire 247 *36. En 2007 seulement 68% y arrivent. 4700 -2789.7 pose problème à la moitié des élèves (contre un tiers en 1987).
En calcul mental les taux de réussite sont peu élevés. Par exemple seulement 17% des élèves de 6ème savent faire de tête 62*0.5.
On assiste à une forte baisse de la maîtrise de la multiplication et de la division. Elle s'explique par une conceptualisation insuffisante des nombres.
F Jarraud
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