Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 18/03/2015 : Maternelle : Ode aux bienveillants !
Professeure en maternelle, Marjolaine Mallecourt pratique la bienveillance au quotidien avec ses élèves. Elle aimerait bien que l'institution scolaire en fasse de même avec ses personnels. D'où cette ode...
Ode aux bienveillants
Quand on est instit, on a peu de reconnaissance. Si vous en avez vraiment besoin, passez votre route et bonne chance pour trouver un métier gratifiant. On a peu de reconnaissance des parents, et encore moins de notre institution qui, la plupart du temps, nous impose des contenus ou des manières de travailler qui changent selon les programmes (Bientôt le 4ème en 12 ans de carrière) et selon les inspecteurs.
2005 : Inspecteur : Comment ça, les élèves n’ont pas leur nom sur les bancs ?
2015 : Autre inspecteur : Comment ça vous avez encore des bancs ?
Comme dans la vie, tout est question d’équilibre, il faut savoir s’approprier intelligemment les prétendues nouveautés, lubies d’inspecteur quelquefois, les conclusions de chercheurs qu’on apprécie pour leur philosophie, les petits bijoux trouvés ça et là sur internet. Ensuite, petit à petit, on doit essayer de faire coexister toutes ces choses dans un joyeux bazar harmonieux et les faire évoluer pour qu’elles conviennent à nos élèves chéris, bien différents d’une année sur l’autre.
Parce qu’il s’agit tout de même de faire au mieux pour nos élèves. Il me semble que c’est là ce qu’il y a de plus important. Je trouve ça incroyable d’avoir à le dire. Comme ça, noir sur blanc.
Que notre institution ne nous fasse pas confiance alors qu’on travaille beaucoup (et même pendant les vacances, c’est fou !) à adapter nos séances aux élèves du moment, à interroger nos pratiques, à partager nos doutes et réussites avec nos collègues, à critiquer nos séances et les transformer l’année d’après, etc. c’est assez désagréable, et c’est le ressenti de tous mes collègues.
Il me semble qu’un chef est là pour nous donner des directives, certes, mais sans nous dire qu’on est nuls, d’abord et nous donner des moyens clairs et efficace de les mettre en œuvre ensuite.
On entend beaucoup qu’il faut être bienveillant avec nos élèves. Très bien. Nous en avons beaucoup discuté et cela nous a sûrement profité. Nous aimerions aussi en profiter de la part de nos supérieurs également. Un peu de bienveillance dans ce monde difficile qu’est l’école nous aiderait sûrement à faire face aux difficultés du métier, dans notre classe avec les élèves, avec les parents, dont certains sont peu respectueux de l’école ou du développement de leur enfant, et dans nos préparations.
Marjolaine Mallecourt
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