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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 20/12/2010 : Les suppressions de postes à la rentrée 2011

Avec 8367 emplois (ETP) supprimés à la rentrée 2011 c'est une nouvelle coupe sombre qui s'annonce pour l'Ecole. La répartition montre aussi de curieuses distorsions.

 

A l'occasion de la réunion du Comité technique paritaire ministériel vendredi 17 décembre, le ministère a communiqué aux syndicats les tableaux des suppressions de postes décidées pour la rentrée 2011. Au total ce sont 8 367 emplois (équivalent temps plein) qui disparaitront en septembre (8 767 emplois réels), soit 3 367 dans le primaire public, 4 800 dans les secondaire public et 200 ETP dans l'administration. Ces suppressions résultent de la décision présidentielle de supprimer un emploi pour deux départs en retraite attendus.

 

Dans un communiqué commun, la Cgt, le Sgen, le Se-Unsa et la Fsu, qui ont refusé de siéger et fait reporter le CTPM, dénoncent cette mesure. "Malgré l’augmentation du nombre des élèves, la seule mission « enseignements scolaires » rend 8 767 emplois s’ajoutant aux 42 000 supprimés ces trois dernières années. Cette politique, d’application dogmatique du non remplacement d’un départ en retraite sur deux, met en cause la qualité du service public d’éducation malgré l’engagement de ses personnels. Elle n’est pas de nature à lutter contre les inégalités scolaires et à amener plus d’élèves vers mieux de réussite". Dans le premier degré, le Snuipp évoque "l'asphyxie" dont serait victime l'école. Pour le Snuipp c'est "une coupe claire historique.. Fait sans précédent toutes les académies rendent des postes.. Le nombre d'élèves par classe augmentera mécaniquement. Le dispositif d'accompagnement des nouveaux enseignants disparaitra".  

 

Une riposte mesurée. Les syndicats n'ont pas tous communiqué sur la réponse à apporter à cette mesure. Le Snuipp appelle à "donner une ampleur massive à la journée de mobilisation du samedi 22 janvier 2011". Cette journée est organisée par le collectif "L'éducation est notre avenir" qui regroupe syndicats, mouvements pédagogiques et parents.

 

Des distorsions locales. Il est trop tôt pour avoir les suppressions de postes par département (dans le primaire). Le tableau des suppressions de postes dans chaque académie marque de curieuses distorsions. Parmi les académies les plus touchées on trouve celles de l'est. Nancy-Metz perd 524 emplois dans le secondaire et 298 au primaire ; Reims 220 et 131. Clermont, une "petite" académie continue à faire l'objet de prélèvements importants (104 au primaire et 182 au secondaire). Mais le plus surprenant c'est l'importance des prélèvements dans les académies où l'enseignement prioritaire est important et où la croissance démographique est importante. Ainsi Créteil perd 120 instits et 426 professeurs du secondaire. Lille 336 et 470. Versailles 120 et 493. Par comparaison, des académies en haut du tableau du succès scolaire sont relativement épargnées. Grenoble et Nantes sont les deux seules académies à ne pas perdre d'emplois dans le secondaire (et très peu au primaire). Serait-ce une nouvelle façon de récompenser le mérite ?

 

Tableau des suppressions de postes par académie

 

Communiqué FSU

 



20/12/2010
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