Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 21/01/2015 : Apprendre à collaborer en maternelle
Mardi 20 janvier 2015, la grippe me permet de travailler dans de bonnes conditions. Il n’y a que 22 élèves dans ma classe petite et moyenne sections.(1) Une journée « idéale » pour proposer aux enfants un jeu de société. C’est une activité qui demande la présence constante de l’enseignant pour un nombre réduit de joueurs, notamment avec les plus jeunes.
Ils vont y affiner leur connaissance des couleurs et des tailles. Mais l’essentiel est ailleurs. Parce que ce jeu est collaboratif, ils vont « fraterniser » à hauteur de leurs 3, 4 ans. Ils découvrent d’autres enfants. Pas seulement LE copain de tous les jours, mais aussi celui qui s’est assis par hasard à côté d’eux. Ils l’appréhendent comme un allié avec qui ils partagent le même but (réussir ensemble), le même cadre (la règle du jeu) et les mêmes moyens pour y parvenir : s’entraider. Réussir ensemble en s’entraidant dans le respect de règles communes : un sacré projet !
Gros plan sur le jeu
Chaque enfant réunit sur son plateau de jeu les ours qui correspondent à l’empreinte dessinée. (2) (Voir la vidéo Vine : https://t.co/KeIsLRkyuw) C’est le moment d’évoquer les critères de tri, des propriétés que nous avons déjà travaillés : la taille et la couleur.
Utiliser un dé
Faire rouler un dé dans un plateau : pas facile en petite section. (Vine : https://t.co/hbc2DwTS6z). Mieux vaut éviter certains termes comme « jette le dé », pris au premier degré par certains ! Puis, il faut « lire » le dé : c’est la face supérieure du dé qui importe. Cela nous parait évident, mais à trois ans, c’est la couleur dont j’ai besoin qui importe, où qu’elle se situe sur le dé.
Exercer sa logique
L’enfant va devoir suivre une suite de propositions logiques :
Si l’ours de la couleur du dé est encore dans l’eau sur mon plateau, je peux le sauver et le placer sur l’île. (Vine : https://t.co/nYRoS2gf8z)
S’il est déjà sauvé, alors j’observe les plateaux des autres joueurs et je sauve un de leur ours. (Vine : https://t.co/Ka87LxyNkN)
Si tous les ours de cette couleur sont déjà sauvés, je passe mon tour et c’est au voisin de jouer. (Vine : https://t.co/0mFAv3HaSo)
Collaborer
Les enfants sont donc amenés tout au long du jeu à observer les plateaux des autres, à quitter un peu de leur égocentrisme (naturel à cet âge). Même s’il reprend parfois le dessus : une élève sauve l’ours de sa voisine pour… lui prendre et le placer sur son plateau. (Vine : https://t.co/7OZng6lScj)
Au travers du jeu, ils s’ouvrent aux autres, ce qui n’est pas rien à cet âge. Je découvre que certains ne connaissent pas les prénoms des autres à cette époque de l’année. La classe surchargée y est peut-être aussi pour quelque chose.
Ils agissent ensemble dans un même but, qui leur parle : il faut absolument sauver ces ours qui pourraient se faire croquer les pattes ou les fesses par on ne sait quel requin ! Ils se remercient et se réjouissent d’une réussite commune.(Vine : https://t.co/6Oa0xoWi48). Un joli moment pour apprendre à sympathiser, devenir solidaire (3), bref pour fraterniser.
Christine Lemoine
(1) Cf cet article
(2) Ce jeu n’est malheureusement plus commercialisé à ma connaissance, mais facilement réalisable.
(3) Définition de « fraterniser » par l’Intern@ute.
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