Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 28/10/2013 : Rythmes : Le 14 novembre, jour décisif ?
Le mois de novembre s'annonce difficile pour Vincent Peillon confronté à la montée des oppositions. La première semaine sera marquée par des manifestations lycéennes dont il est difficile d'estimer l'ampleur. La seconde semaine par une journée de grève contre les nouveaux rythmes scolaires, le 14, regroupant nationalement pour la première fois personnels communaux et enseignants.
C'est un tir de barrage particulièrement nouveau que va rencontrer le ministère le 14 novembre. Pour la première fois des syndicats de personnels territoriaux et enseignants feront grève ensemble contre la réforme des rythmes. Si l'appel est signé par des syndicats d'enseignants minoritaires (Cgt, FO, Sud, Faen), le mouvement pourra s'appuyer sur les puissantes fédérations des services publics de la CGT et de FO (ainsi que de Sud).
"En faisant glisser les missions d’enseignement de l’Éducation nationale vers les communes, (la réforme) crée de graves inégalités de traitement sur le territoire, et une confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activités…)", disent les syndicats. "Elle va à l’encontre de l’intérêt des enfants et de celui de l’ensemble des acteurs concernés. Cette réforme bâclée a été mise en oeuvre contre l’avis d’une majorité des personnels et de leurs organisations syndicales". L'intersyndicale "apporte son soutien aux mouvements locaux prévus les 12 et 13 novembre", parmi lesquels un mystérieux mouvement de parents apparu très récemment. Elle appelle à la grève le 14 novembre et à réunir des assemblées générales locales "dans le cadre unitaire le plus large possible".
C'est que, côté enseignants, s'il est certain que le Se-Unsa et le Sgen ne se joindront pas au mouvement, la situation du Snuipp, premier syndicat du primaire, est ambigüe. La Snuipp 75 a déjà appelé à la grève le 14 novembre. Quant au Snuipp national il lance du 4 au 20 novembre une "quinzaine d’action" dans les départements "sous formes de grèves, de rassemblements et d’audiences auprès des DASEN". La quinzaine aura comme point d’orgue, le 20 novembre, un "rassemblement national de délégations départementales" devant le ministère de l’Éducation Nationale.
Il s'agit pour le Snuipp de faire confirmer "la priorité au primaire" mais les rythmes sont aussi évoqués par le syndicat. Le Snuipp veut "ouvrir des discussions pour assouplir le décret et permettre de nouvelles organisations adaptées à la maternelle, aux réalités locales et aux besoins professionnels des enseignants (un mercredi sur trois libéré pour le travail de concertation, après-midis libérés pour dégager un temps péri scolaire conséquent ...)". Mais il se garde bien de présenter toute avancée comme une reculade ministérielle mais au contraire comme un moyen de régler un problème pour avancer plus vite vers de nouvelles réformes...
On ne sait comment V. Peillon prend ces arguments. Toujours est-il qu'après la semaine lycéenne de la rentrée, la seconde semaine de novembre sera pleine de dangers et dépendra en partie des oscillations du premier syndicat enseignant du primaire.
François Jarraud
A découvrir aussi
- Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 17/09/2013 : Maternelle : Le jeu des trois figures
- Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 02/04/2014 : Rythmes : L'offensive de la Peep
- Menu du 19 au 23 mai 2014
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 104 autres membres