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Revue de presse : Article sur www.nosjuniors.com du 21/05/2012 : Au secours, on me propose le redoublement pour mon enfant

La France est championne du monde du redoublement : 38% d'une classe d'âge a au moins redoublé une fois. Quasiment abandonné dans les pays développés, remis en cause par l'OCDE dans un récent rapport, il perdure néanmoins en France malgré un coût exorbitant. NosJuniors.com fait le point sur les recours des parents si le redoublement de leur enfant est proposé en primaire.

Du redoublement au "maintien"

Le redoublement est réputé pour son inefficacité du point de vue des progrès individuels et son iniquité. Coûteux, il a de plus un impact désastreux sur la motivation d'élèves déjà en difficulté. Depuis la loi d'orientation de 1989 et l'apparition d'une organisation sous forme de cycles couvrant plusieurs années d'enseignements, le redoublement des élèves en cours de cycle est censé n'être qu'un dernier recours.

Les enfants ont plusieurs années pour acquérir les connaissances et compétences exigées dans les programmes et le socle commun de compétences et connaissances. Théoriquement, le "maintien" (nouvelle appellation du redoublement) ne doit être proposé qu'en fin de cycle soit en fin de CE2 pour le cycle II et en fin de CM2 pour le cycle III.

Les élèves "maintenus" en CP par exemple devraient être extrêmement rares, l'apprentissage de la lecture étant considérée comme se faisant sur 3 ans (de la Grande Section de Maternelle au CE1). Pourtant, le maintien reste proposé en cours de cycle, lorsqu'il est considéré comme la dernière réponse aux difficultés d'apprentissage. Dans ce cas, il fait figure d'exception, doit être justifié, accompagné d'un PPRE (Programme Personnalisé de Réussite Educative) et accepté par la famille. Si tel n'est pas le cas, les parents ont des recours.

Les recours : de l'Etablissement à une commission départementale

A chaque fin d'année scolaire, vers le mois de mai, le conseil des maîtres fait le bilan de chaque élève afin de déterminer quelles sont les meilleures conditions de poursuite des apprentissages de chacun, au sein de chaque cycle. Il émet des propositions de passage ou de maintien, voire de saut de classe (passage anticipé).

Les propositions du conseil des maîtres sont adressées aux parents ou au tuteur légal pour avis. Si ces derniers ne sont pas d'accord, ils peuvent formuler sous 15 jours maximum un recours argumenté auprès du chef d'établissement qui réunira une seconde fois le conseil des maîtres pour nouvelle étude.

Si le désaccord persiste, le recours se fait auprès de la Commission Départementale d'Appel qui se réunit fin juin. La commission se compose de chefs d'établissement, de parents d'élèves et de professeurs. Elle doit être saisie par un nouveau courrier au chef d'établissement dans un délai de 15 jours suivant le 2nd conseil des maîtres. Ce courrier de recours doit contenir une lettre expliquant les raisons de la contestation du maintien accompagnée de pièces justificatives telles que des certificats médicaux. Le cas échéant, les parents peuvent demander à s'exprimer en personne auprès de la commission.

Attention : les décisions de cette commission sont irrévocables.

 

par Mohammed-Chérif Idres



23/05/2012
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