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En plus des appareils électroménagers, des meubles et de la vaisselle, la recyclerie de l’agglomération tente cette année de proposer quelques fournitures scolaires à petit prix.

Pour les parents qui n’ont pas les moyens — ou l’envie — de dépenser une fortune dans les rayons des supermarchés à la rentrée scolaire, il y aura peut-être une alternative cette année. Pour quelques euros, on trouve déjà de tout à Sud Oise Recyclerie, dont l’entrepôt est situé dans la zone industrielle entre Villers-Saint-Paul et Nogent-sur-Oise : vinyles, ordinateurs, lampes, vélos.

Si les donneurs suivent comme prévu, on pourra donc aussi acheter des fournitures scolaires pour la rentrée.

Hier, il y avait déjà quelques cartables et des manuels, mais les « agents recycleurs » ne croulent pas encore sous les dons. Une campagne d’appels a été faite en ce sens sur une radio locale. « C’est un essai, ça ne va pas être évident de récupérer ce type de dons », tempère un membre de l’équipe. Dans quelques jours, on pourrait mesurer les chances de succès de l’opération. « On va commencer à récolter les dons la semaine prochaine, chez les particuliers et les grandes enseignes », explique un vendeur.

Des classeurs à 0,50 €

Hier, plusieurs personnes sont venues déposer des cahiers, des cartables et des classeurs. Parmi elles, Valérie, maman de deux enfants de 8 et 12 ans, qui a « entendu parler de la recyclerie à la radio ». Ce qu’elle apporte « a un peu vécu, mais si ça peut aider… ».

Quelques minutes après le départ de Valérie, les fournitures sont entre les mains et sous le regard attentif de Marie-Josée Dottin. Cette femme de 53 ans à la recherche d’un emploi est venue avec sa petite-fille, Doumia, qui entre en 4e. « Ces stylos sont très bien, juge-t-elle. Pourquoi les acheter 3 € en supermarché ? »

L’ancienne vendeuse de supermarché, qui a travaillé trois ans à l’épicerie sociale de Clermont, ne vient pas seulement pour une question d’argent. « C’est aussi pour lui montrer que ces endroits existent. D’un jour à l’autre, on peut tout perdre », explique-t-elle. Les parents de Doumia, qui se dirige vers la caisse pour payer ses achats, n’ont, eux, pas de problèmes financiers. Elle vient d’acheter un sac d’une grande marque de luxe à… 150 €. « Je préfère les habits et les produits de marque », confie-t-elle. Mais la leçon de la grand-mère porte et l’adolescente, très attentive aux prix, a conscience de réaliser de bonnes affaires. « Ce classeur, je l’ai vu à 5 € dans un supermarché. Ici, c’est 50 centimes », se réjouit-elle.

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