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Revue de presse : Article dans Le Point du 09/06/2011 : Suppressions de postes dans l'Education : grève prévue fin septembre

Mécontents des suppressions de postes engagées dans la Fonction publique par le gouvernement, les syndicats de l'Education vont appeler vendredi à une journée de grève fin septembre.

Réunis mardi soir, les syndicats, qui représentent la quasi-totalité du secteur, ont décidé de la grève, ont annoncé jeudi à l'AFP des sources syndicales. D'autres organisations minoritaires souhaitent encore informer leur base, avant une annonce officielle vendredi.

Ils demandent au gouvernement de revenir sur le principe du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et de renoncer à supprimer des postes à l'Education nationale.

La main est également tendue aux fédérations de parents d'élèves et d'autres organisations du monde de l'éducation qui, depuis plusieurs mois, mènent des actions dans les écoles ou devant les mairies.

Le ministère de l'Education nationale n'a pas souhaité s'exprimer.

Les syndicats, avec l'appel à une nouvelle grève, après celle de février, font monter la pression vis à vis du gouvernement, également confronté aux inquiétudes des élus avant les élections sénatoriales fin septembre et les échéances de 2012.

Selon le budget de l'Etat 2011, près de 16.000 postes, quasiment tous de professeurs, vont être supprimés à la rentrée -- 8.967 dans les écoles publiques, 4.800 dans les collèges et lycées publics et 1.533 dans l'enseignement privé -- après 50.000 suppressions de 2007 à 2010 (sur environ 850.000 enseignants).

Les suppressions dans le primaire cristallisent les inquiétudes, en particulier dans les zones rurales et de montagne : elles entraîneront 1.500 fermetures de classes, au moment où les écoles accueilleront 4.900 élèves de plus.

Le principe d'une mobilisation en septembre est dans l'air depuis fin mai.

"Dès maintenant, nous lançons un appel (...) pour construire dans l'unité la plus large des actions d'ampleur, notamment en septembre", avait alors dit le principal syndicat du primaire SNUipp-FSU.

De son côté, le Sgen-CFDT, troisième fédération syndicale de l'Education, avait aussi jugé le moment propice pour "agir sur le budget 2012".

La grève est "une action qui peut avoir du sens", avait estimé le syndicat des enseignants SE-Unsa (primaire et secondaire).

La puissante Association des maires de France (AMF) et l'Association des maires ruraux (AMRF) ont à leur tour interpellé le gouvernement, suivies mercredi par l'Assemblée des départements de France (ADF).

Le ministre Luc Chatel avait cherché à rassurer fin mai en promettant de "veiller à fermer le moins de classes possibles". Il avait aussi dit qu'il "demanderait au Premier ministre et au président de la République un traitement différencié pour le primaire".

M. Chatel avait aussi dit souhaiter "autant de classes" en 2012 qu'en 2011. Il avait ensuite annoncé une campagne de recrutement d'enseignants à la rentrée 2011, sans réussir à convaincre les syndicats.

Mercredi, le président Nicolas Sarkozy avait affirmé devant des députés UMP qu'il ferait avant fin juin des propositions pour le primaire et le secondaire, tout en restant inflexible sur le principe du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux.

Les syndicats restent inquiets : "on maintient les classes mais on va supprimer tous les postes de +rased+ (spécialisés dans la lutte contre l'échec scolaire), de conseillers pédagogiques ou d'animateurs +nouvelles technologies", disent-ils.

Pour le Sgen-CFDT, cette "logique se traduit par un système éducatif en panne et qui n'aide pas à lutter contre l'échec scolaire et le déterminisme social".

 

AFP



10/06/2011
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