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Revue de presse : Article dans Le Point du 19/03/2011 : Profs, parents d'élèves et lycéens restent "mobilisés" contre les suppressions de postes

Des milliers d'enseignants, parents d'élèves, et lycéens ont manifesté partout en France samedi pour dénoncer les 16.000 suppressions de postes dans l'Education à la prochaine rentrée et montrer que les acteurs de l'Education ne se "résignent" pas.

 

Les défilés ont rassemblé entre environ 15.000 (police) et au moins 28.500 (syndicats) personnes, selon un décompte partiel, portant sur 17 villes, effectué à 17h00 par l'AFP d'après les chiffres fournis aux bureaux en province et à Paris.

 

Des chiffres en hausse par rapport à la précédente journée d'actions, le 22 janvier, où entre 10.300 (police) et 13.300 personnes (syndicats) avaient été dénombrées.

 

Les manifestants répondaient à l'appel d'un collectif de 25 organisations, intitulé "L'éducation est notre avenir", composés notamment des principales fédérations de l'Education (FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT), des parents d'élèves de la FCPE, des lycéens de l'UNL ou des étudiants de l'Unef.

 

Selon le budget 2011, près de 16.000 postes, quasi tous de professeurs, vont être supprimés à la rentrée - 8.967 dans les écoles publiques, 4.800 dans les collèges et lycées publics et 1.533 dans l'enseignement privé - après 50.000 suppressions de 2007 à 2010 (sur environ 850.000 enseignants).

 

Dans le même temps, il y aura 50.800 élèves de plus, en collèges principalement, selon le ministère de l'Education.

 

"Il faut stopper les suppressions pour que la rentrée prochaine puisse se faire dans d'autres conditions", a déclaré Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première fédération de l'Education, qui réclame "un collectif budgétaire".

 

"A la veille du premier tour des élections cantonales, nous alertons sur le fait que les suppressions de postes auront des traductions dans chaque département", a déclaré Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa Education. "Il n'y a ni résignation, ni défaitisme, le secteur reste mobilisé", a-t-il assuré.

 

Le Sgen-CFDT a lui "tiré la sonnette d'alarme" sur la situation dans les collèges", "où la pression va être la plus forte".

 

"Sans un grand nombre de professeurs, on ne pourra amener du progrès dans le système", a affirmé Victor Colombani, le président de l'UNL, premier syndicat lycéen.

 

A Paris, le cortège a réuni 5.500 (police) et 12.000 (FSU) manifestants derrière une banderole réclamant "d'autres choix" et une "autre politique" dans l'Education.

 

A Toulouse, entre 1.500 et 2. 200 personnes, selon les sources, sont descendues dans la rue. Ils étaient entre 1.200 et 3.000 à Lyon, entre 950 et 2.000 à Besançon, entre 800 et 1.500 à Clermont-Ferrand, entre 850 et 2.000 à Rennes, entre 600 et 1.000 à Strasbourg, entre 500 et 1.000 à Aix-en-Provence, ou encore 950 (police) à Lille, 800 (police) à Nantes, et 1.200 à 1.500 (organisateurs) à Nancy.

 

Il y au aussi eu des cortèges de plusieurs centaines de manifestants à Saint-Brieux, Brest, Quimper, Metz, Mulhouse

 

A Lyon, on pouvait lire sur une pancarte : "Enseigner oui mais pas en saignant". A Paris, trois marionnettes géantes d'écoliers actionnées par des manifestants réclamaient chacune "une école à ma hauteur". A Lille, plusieurs pancartes dénombraient le nombre de postes supprimés pour chaque établissement.

 

A Toulouse, le secrétaire national du PS à l'enseignement supérieur et à la recherche, Bertrand Monthubert a regretté : "on détruit là où il faudrait construire".

 

Le collectif doit se réunir sur la suite de la mobilisation dans "une dizaine de jours".

Le ministère n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

 

AFP



20/03/2011
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