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Revue de presse : Article dans Les Echos du 23/09/2011 : Rentrée : un millier de classes ont fermé dans le primaire

1.500 fermetures étaient initialement prévues, en raison des 9.000 suppressions de postes budgétées. Les syndicats attendent 54 % de grévistes dans le premier degré mardi.

Mille cinq cents fermetures de classe dans le premier degré pour la rentrée 2011. C'est un chiffre qui avait fait s'élever au printemps dernier jusqu'à la très puissante Association des maires de France (AMF), arc'boutée contre les 9.000 suppressions de postes dans le premier degré. Un courroux qui avait alors inquiété, à quelques mois des élections sénatoriales. Et plus encore à un an de la présidentielle. Et qui a poussé, en juin dernier, le chef de l'Etat à promettre le gel des fermetures de classe dans les écoles primaires pour la rentrée 2012. Cette année, quelques jours après la rentrée et ses ajustements habituels, ce sont finalement environ 1.050 fermetures nettes de classes dans le primaire qui auront eu lieu en septembre. A moyens constants.

 

« C'est un réajustement important, qui se fait en puisant soit sur les postes de professeurs des écoles remplaçants, soit sur des postes budgétaires Rased [Réseau d'aide spécialisée aux élèves en difficulté] vacants. Cela prouve bien que le choix des suppressions de poste et des 1.500 fermetures de classes n'était pas le bon. Là, le ministre fait marche arrière, au détriment du vivier de remplaçants. Cela va très rapidement poser problème », explique Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU, principal syndicat du primaire. « Ces réajustements, qui en septembre concernent quelques fermetures mais plus généralement des ouvertures, sont un phénomène que nous retrouvons chaque année, et à peu près de cet ordre de grandeur », assure-t-on au cabinet du ministre de l'Education nationale Luc Chatel. Ils sont « principalement liés aux incertitudes sur les prévisions d'effectifs en raison des mouvements de population », poursuit-on.

 

Chaque année, ces réajustements concernent plus particulièrement le sud de la France, la grande couronne parisienne et plus généralement l'Ile-de-France, ainsi que quelques « micro-situations en milieu rural » précise-t-on rue de Grenelle. Quant aux moyens utilisés pour ces ouvertures, le ministère « va procéder à une enquête pour savoir sur quels leviers ont puisé les inspecteurs d'académie. Comme chaque année, ils sont obligés de faire ce type de réglage. Après, c'est à eux de savoir jusqu'où ils peuvent aller pour puiser dans les brigades de remplacement », indique le cabinet de Luc Chatel. L'analyse de la rentrée doit être prête d'ici fin octobre. Et c'est à partir de cette analyse que se préparera la rentrée 2012. Avec les moyens donnés par le budget 2012 - présenté ce mercredi - et qui prévoit 14.000 suppressions de postes dans l'Education nationale.

 

A l'appel de la quasi-totalité des syndicats d'enseignants du public et, fait inédit, du privé, un mouvement de grève nationale est prévue mardi 27 septembre pour protester contre ces suppressions et mettre l'école au coeur du débat public en cette année électorale. Il sera aussi soutenu par les parents de la FCPE, les lycéens de l'UNL et les étudiants de l'Unef. La fédération des parents d'élèves Peep a, elle, tenu à souligner vendredi « l'inquiétude » des parents face aux « difficultés » de cette rentrée et s'engage, à l'occasion de cette journée de grève, à faire entendre « la voix des parents sur les problèmes de l'école » et à les relayer au ministère. Vendredi soir, les estimations affichent entre 20,5 % (chiffre du ministère) et 54 % (SNUipp-FSU) de grévistes dans les écoles primaires mardi.

ISABELLE FICEK


26/09/2011
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