Article dans Le Figaro du 19/08/2011 : Garçons, filles, 10 conseils pour les aider à s'épanouir
De la taille du cerveau à la bosse des maths en passant par le choix des jouets, le livre d'une scientifique américaine revisite le vieux débat sur l'inné et l'acquis à la lumière des dernières avancées de la neurobiologie.
Garçons
1. Parlez à vos bébés, surtout aux garçons. La quantité de paroles reçues au cours des premiers mois de la vie influe fortement sur le vocabulaire, la lecture et l'écriture plus tard. Or les garçons sont en retard sur les filles dans ces domaines. Très efficace aussi quand ils grandissent : lisez-leur des histoires. Des livres sur les voitures, les sports ou l'espace (les garçons aiment moins les contes).
2. Cessez de les «parquer». Ce n'est bon ni pour les garçons ni pour les filles. Mais c'est pire encore pour les garçons qui ont besoin de plus d'exercice, sont moins sociables, moins ouverts. Or, les poussettes, transats et autres sièges bébé favorisent l'isolement.
3. Choyez vos garçons. Ce n'est pas parce que c'est un garçon qu'il faut l'élever à la dure. Les garçons sont souvent des nourrissons plus nécessiteux que les filles. Ils sont moins mûrs sur le plan physique et il leur faut plus de temps pour développer les aptitudes qui leur permettent de se calmer. Alors, oui, prenez-les dans les bras !
4. Laissez-les bouger. Et se bagarrer ! Les garçons en ont besoin. On devrait même organiser des classes de lutte pour les garçons (et quelques filles) à l'école ! De telles séances rendraient peut-être l'école plus intéressante pour les garçons et les calmeraient pour les autres apprentissages. A tout le moins, il faudrait autoriser les enfants à bouger en classe, ménager plus de « récrés » et de cours d'éducation physique.
5. Cultivez leurs émotions. Il faut encourager les garçons à exprimer leurs sentiments dès le plus jeune âge, leur expliquer ce qu'est la joie, la tristesse, la colère, la peur, la déception, la jalousie, l'embarras, la honte... En leur donnant le vocabulaire de l'expression émotionnelle, les parents offrent aux garçons une échappatoire verbale à leurs sentiments.
Filles
1. N'oubliez pas vos filles. Ce n'est pas parce qu'elles sont souvent plus calmes que les garçons qu'elles ont besoin de moins d'attention. Elles ont aussi besoin de stimulation et d'interactions pour bien développer leurs capacités motrices et cognitives.
2. Bougez-les ! Même toutes petites, les filles ont besoin d'activité, surtout si elles sont contemplatives. Elles ont besoin d'être encouragées à developper leurs aptitudes physiques et spatiales et de combler leur retard sur les garçons. Sortez-les des transats, laissez la poussette à la maison et plus tard, à partir de 4-5 ans, faites-leur faire du sport.
3. Proposez-leur des «jouets de garçons». Jeux de ballons, jeux de construction, outils : n'hésitez pas à proposer à vos filles des activités d'ordinaire prisées par les garçons. Car viser, construire, assembler, appliquer des instructions sont d'excellentes pratiques pour mieux comprendre, plus tard, les mathématiques. Les parents devraient aussi encourager leurs filles à bricoler à la maison.
4. «Rosir» le high-tech. L'univers numérique est très masculin : les logiciels sont faits pour les garçons, les filles sont moins à l'aise qu'eux devant un ordinateur, les cours de programmation au lycée attirent moins les lycéennes, les enseignantes sont moins formées que leurs collègues masculins, etc. Il faut décomplexer les filles et les attirer davantage vers les carrières d'avenir que sont les technologies de l'information.
5. Mettez vos filles aux échecs ! Voilà une activité très compétitive et masculine à 99 %. Pourtant, une étude récente a montré que garçons et filles avaient les mêmes aptitudes pour les échecs. Ce jeu fait formidablement travailler le cerveau : il exerce la logique, les aptitudes spatiales et l'anticipation. Il serait aussi bénéfique pour l'apprentissage des maths, car il met l'accent sur la planification spatiale et la résolution de problèmes.
* D'après Cerveau rose, cerveau bleu, le livre de Lise Eliot.
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