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L'Education nationale connaît "un climat général de rejet et de défiance" vis-à-vis de la "parole nationale", en raison surtout des suppressions de postes, a jugé aujourd'hui Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, le principal syndicat des chefs d'établissement.

Il y a en cette rentrée "un climat général de rejet et de défiance", une "profonde perte de crédit de la parole nationale qui n'est plus crue", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, en accusant la politique des suppressions de postes qui "gèle tout" et "pollue tout", car toute mesure ou annonce nouvelle entraîne "le soupçon" d'être conçue pour supprimer des postes.

Evoquant la nécessité d'aborder des questions comme le collège, le niveau de stress "ahurissant" des élèves français selon les comparaisons internationales, ou encore les redoublements, Philippe Tournier a prôné "une politique de l'éducation qui aborde les questions qui ne vont pas, et non pas une politique de communication conçue surtout pour faire passer les suppressions de postes". "C'est sans doute ce déphasage qui entraîne un sentiment général de perte de confiance dans l'institution", a-t-il ajouté.

Certes, a dit Philippe Tournier, la rentrée sera "sans doute techniquement réussie" et ne sera donc pas "catastrophique, comme peut l'être un accident dans le transport aérien". Mais "les dégâts des dernières années seront sans doute des dégâts assez profonds" qui apparaîtront au grand jour dans les années à venir, a-t-il commenté.

AFP