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Cette association de bénévoles, c'est La fourchette de Milly, du même nom que le restaurant scolaire.
« Au départ, explique Joël Sicaud, président de l'association pour l'année scolaire en cours, elle a été créée par des parents d'élèves désireux d'avoir une cantine. Or la municipalité de l'époque ne pouvant pas s'en occuper, ils ont décidé de se monter en association. » Entre 6 et 10 élèves profitent de ce nouveau service, et une douzaine de leurs parents s'en occupent. Au fil des rentrées, de plus en plus de Neuvecellois font appel à La fourchette, si bien que cette année, la cantine accueille entre 90 et 100 élèves chaque jour.
« Evidemment, l'association a pris du volume, poursuit Joël Sicaud. Désormais, on est doté d'un bureau de 12 personnes, on fait appel à 3 employés chaque midi, 2 employés communaux et une trentaine de parents bénévoles. »

Le planning ressemble à un casse-tête
Bien sûr, la mobilisation d'autant de personnes demande quelques aménagements, surtout pour les parents bénévoles qui la plupart travaillent. «  Ça semble logique, s'amuse le président. Si les parents mettent leurs enfants à la cantine, c'est qu'ils travaillent et ne peuvent pas assurer le service. Et s'ils ne travaillent pas, ils préfèrent autant manger chez eux avec les enfants. Cela dit, on arrive toujours à s'entendre car tout le monde y met beaucoup de bonne volonté, et on reçoit des coups de main de toutes parts : il y a des grands frères, des oncles, des papys... »

La cantine se professionnalise
Cette année, La fourchette s'est professionnalisée, normes de santé et de sécurité obligent. Joël Sicaud les détaille  : « On s'est mis aux normes HACCP, qui est un nom un peu barbare pour désigner tout ce qui touche à la nourriture. Pour faire simple, c'est le respect de la chaîne du chaud, depuis les Hermines qui nous fournit les repas, jusqu'aux assiettes. C'est aussi des nouvelles tenues pour les personnes qui servent, ou encore une formation aux premiers secours pour celles qui encadrent. » Au mois d'octobre, La Fourchette de Milly a même eu droit à un contrôle fiscal. Preuve que la cantine atypique n'en demeure pas moins responsable.

J.-B.S.

Le Messager