Revue de presse : Article dans L'Express du 13/10/2011 : Enfants obèses : ni régime ni chirurgie !
Près d'un enfant sur 5 est en excès de poids. Mais pour lutter contre l'obésité, rien ne vaut l'exercice physique.
Plus c'est tôt plus c'est grave ! Voilà, résumée grossièrement, la situation épidémiologique des enfants en surpoids. La probabilité qu'un enfant obèse le reste à l'âge adulte est en effet comprise entre 20 et 50% avant la puberté, et entre 50 et 70% quand elle demeure après la puberté. Et les conséquences à long terme sont graves: diabète, maladies cardio-vasculaires, difficultés respiratoires, retentissement psychologique etc., souligne la Haute autorité de santé (HAS), dans des recommandations publiées la semaine dernière.
Un avis qui tombe bien, à quelques jours du colloque organisé le 13 octobre à Paris par le Collectif national des associations d'obèses (CNAO), collectif qui regroupe une quinzaine d'organisations. Le thème de ce colloque, ouvert au public et gratuit (inscription obligatoire sur www.cnao.fr) : "In utero, protégeons-le déjà contre l'obésité !".
Il y a deux facteurs essentiels dans l'obésité infantile, selon le CNAO : la diminution de l'activité physique des enfants, et le manque de temps des parents pour préparer des repas, voire pour diner avec les enfants. Résultat, explique le Dr Leclésiau, du centre de prévention et de dépistage de la CPAM de Bobigny en région parisienne : "en France, 1 enfant sur 4 de moins de six ans concerné restera obèse à l'âge adulte". Et le CNAO de rappeler que 30% des enfants européens passent 3 à 5 heures devant la télé, alors même que le risque d'obésité augmenterait de 12% à chaque heure supplémentaire !
Or, la HAS le rappelle avec force : "la perte de poids n'est pas un objectif prioritaire chez l'enfant et l'adolescent en surpoids ou obèse". L'important c'est, dans un premier temps, de ralentir la progression de la courbe de corpulence. Et, pour ce faire, le plus efficace reste encore l'exercice physique, de façon "modérée à intense et plus de 60 minutes quotidiennes", précise la HAS.
Autre recommandation, tout aussi essentielle : pas de médicaments ni de chirurgie, même chez l'adolescent. Côté médicaments, non seulement leur efficacité est discutée chez l'adulte, mais en plus ils n'ont jamais été testés chez des mineurs. Quant à la solution de dernière chance, c'est-à-dire la chirurgie (pour réduire par exemple la contenance de l'estomac), elle doit absolument demeurer proscrite avant l'âge adulte. Prudence, donc en la matière.
Par Vincent Olivier
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