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Revue de presse : Article dans L'Express du 14/09/2012 : "Les chiffres de la violence scolaires sont globalements stables"

En une semaine, deux enseignants se sont fait agresser, l'un par un élève et l'autre par un parent. Selon Daniel Husson, secrétaire général de la Fédération autonome de solidarité, les violences scolaires ne sont pas pour autant en hausse.  

 

Deux professeurs ont été agressés, l'un par un élève, l'autre par un parent, à un jour d'intervalle. Peut-on parler d'une hausse des violences scolaires ?

Une hirondelle ne fait pas le printemps : les deux agressions de cette semaine sont certes dramatiques, mais elles ne sont pas significatives d'une hausse de la violence scolaire. Depuis quelques années, les cas que nous signalent nos adhérents sont globalement stables. La majorité des agressions sont verbales. Au cours de l'année scolaire 2012-2011, 2 568 signalements d'insultes, de menaces, de propos calomnieux ou de dégradations de biens nous ont été rapportés. Viennent ensuite les agressions physiques légères à l'instar des claques ou bousculades pour lesquelles 265 cas ont été recensés. Enfin, les actes graves, entraînant des jours d'ITT, représentent 165 cas.  

 

Les deux enseignants qui ont été agressés ne venaient pas d'établissements sensibles. La violence scolaire touche-t-elle tous les collèges et lycées ?

Tous les établissements scolaires sont en effet concernés : on a des dossiers dans des collèges et lycées réputés, mais les litiges ne sont pas forcément de même nature que dans des zones d'éducation prioritaires. Un prof qui travaille dans un quartier difficile ne portera par exemple pas forcément plainte s'il se fait insulter alors que quelqu'un qui enseigne dans un établissement de centre-ville, donc plutôt calme, vivra peut-être cette insulte comme une agression verbale et la signalera. L'environnement compte beaucoup dans l'appréhension de la violence.  

 

La violence scolaire est-elle également présente en primaire ou en maternelle ?

Des litiges ont également lieu à l'école élémentaire mais ils sont de nature différente. Au lycée ou collège, ils impliquent généralement un élève et un prof, alors qu'en primaire les litiges ont lieu avec les parents : cela peut être sur des questions pédagogiques ou sur le traitement de l'enfant. Mais généralement cela se règle à l'amiable.  

 

Vous proposez une assistance juridique pour vos adhérents. En quoi consiste ce service ?

Nous proposons depuis 2008 à nos adhérents une offre "métier éducation". Lorsque des enseignants sont confrontés à des problèmes avec des élèves ou des parents d'élèves ils peuvent bénéficier d'un soutien psychologique, médical et si besoin se faire épauler par un avocat. Ils peuvent également analyser avec d'autres professionnels de l'enseignement des solutions qui s'offrent à eux en cas de problème.  

Comment sont calculés les chiffres ?

La Fas, qui compte 470 000 adhérents - soit environ la moitié des effectifs de l'Education nationale - recense les signalements d'agressions verbales et physiques. Il ne s'agit donc pas de chiffres exhaustifs mais d'un ordre d'idée.

 

Par Caroline Politi

 



17/09/2012
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