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Pour le sixième jour de grèves et de manifestations organisé depuis la rentrée contre le projet de réforme des retraites, la mobilisation s'inscrit à la mi-journée en légère baisse par rapport au 12 octobre dernier, à 480.000 manifestants contre 500.000 lors du dernier mouvement de protestation, selon les chiffres communiqués par le ministère de l'Intérieur. Le premier ministre François Fillon a jugé

Côté grévistes en revanche, les chiffres rendus publics apparaissent relativement disparates. A la RATP et à la SNCF, c'est une tendance à la hausse qui prédomine. Avec 9% de grévistes à la RATP selon la direction, la participation est en hausse par rapport aux jours précédents, marqués par la grève reconductible mise en place par les syndicats. En revanche, ces 9% sont en deça des 17% de grévistes recensés le 12 octobre. A la SNCF, les chiffres sont plus conséquents, la direction comptant 30% de grévistes et la CGT 42%, soit une participation en hausse par rapport à mardi dernier.

Autre fait marquant de cette journée de mobilisation, les lycéens se joignent au mouvement dans une proportion jamais atteinte depuis la rentrée. 379 lycées sont considérés comme perturbés ce mardi selon le ministère, soit le chiffre le plus élevé depuis la rentrée. Les chiffres annoncés par la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl) faisant encore une fois le grand écart avec ceux du ministère, en comptant 1200 établissements «engagés», dont 850 connaissant «blocage ou barrage». Des chiffres «réjouissants» pour l'association étudiante, qui a annoncé qu'elle «consultera dès mardi après-midi ses partenaires pour décider des suites à donner au mouvement».

En revanche à la Poste, France Télécom, et parmi les fonctionnaires, le mouvement semble s'essouffler. Le ministère a fait état ce mardi d'une participation en forte baisse par rapport au 12 octobre dernier, à 12% au lieu de 19% lors du dernier mouvement.

Dans l'Education nationale, 14% de grévistes ont été recensés par le ministère dans le primaire et le secondaire contre respectivement 28% et 20% lors de la dernière journée de mobilisation. La Poste compte également 10,23% de grévistes selon la direction, 25% selon les syndicats, contre respectivement 16,5% et 30% le 12 octobre dernier.

Le niveau de mobilisation de ce mardi sera décisif pour les syndicats, qui comptent sur une démonstration de force de la rue pour faire plier le gouvernement et obtenir une modification substantielle du projet de réforme des retraites, actuellement débattu au Sénat.

Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, n'avait pas attendu les premiers chiffres de la mobilisation pour juger que la participation de ce mardi sera «probablement historique». «Bien sûr qu'on va faire retirer le projet de loi par le pouvoir de la rue. L'histoire sociale de notre pays est là pour rappeler que ce que le Parlement peut voter, la rue peut le défaire», avait prédi le leader d'extrême-gauche.

D'ores et déjà, la leader de la FSU, Bernadette Groison, a fait savoir qu'elle envisageait une nouvelle mobilisation nationale une fois la réforme des retraites adoptée au Sénat.