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Revue de presse : Article dans Le Figaro du 24/01/2012 : L'enseignement catholique souhaite plus d'autonomie

Représentant 2 millions d'élèves, l'enseignement catholique entend peser dans le débat présidentiel. Il plaide notamment pour une revalorisation des salaires et une réforme des concours d'entrée.

L'enseignement catholique se pense comme un laboratoire d'idées pour le prochain gouvernement. «On ne peut raisonner uniquement en terme de nombre de postes. Nous devons être aussi une force de proposition», dit régulièrement Eric de Labarre, son secrétaire général.

 

Confronté à une «multiplicité des options en lycée», il estime ainsi possible de faire des économies qui pourraient être réaffectées à l'école primaire ou aux premières années de collège pour favoriser l'apprentissage des fondamentaux.

Un chef d'établissement animateur d'équipe

Le «manifeste de l'école catholique au service de la Nation» insiste sur la nécessité de «faire droit au principe d'autonomie des établissements, car il est plus essentiel de modifier la gestion du système plutôt que de réformer les contenus». Cette préconisation rejoint celles de l'UMP.

 

«Administrer par le haut, c'est déresponsabiliser et décourager durablement l'ensemble des acteurs qui font vivre et construisent jour après jour l'école». Il faut donc donner au chef d'établissement, «animateur d'équipe», le pouvoir de recruter et d'évaluer les professeurs, il faut revaloriser ces derniers et instaurer «une réelle globalisation annuelle des moyens horaires et financiers», affirme le secrétaire général.

Le tabou des concours d'enseignants

S'il est à son sens nécessaire de revisiter le métier d'enseignant, l'aborder par les questions statutaires est une erreur : «En ce cas on est sûr d'échouer», a-t-il lancé, en réponse à une question sur l'idée du chef de l'État de revoir les obligations de service dans le secondaire (18 heures de cours par semaine pour les professeurs certifiés, 15 heures pour les agrégés). Il faut d'abord revaloriser le salaire des enseignants et leur témoigner de la reconnaissance, affirme-t-il.

Dans La Croix, il a néanmoins abordé un tabou, celui des concours de l'enseignement : pourquoi ne pas supprimer le concours du CAPES, indique-t-il, alors que pour beaucoup de candidats, il est difficile de mener de front la préparation du concours et la formation universitaire de bac + 5 désormais demandée par le ministère.

 

Enfin, l'enseignement catholique rejoint à la fois le PS et l'UMP lorsqu'il affirme que l'égalité des chances dans le système éducatif passe par le «traitement de la différence» : «Privilégier l'uniformité revient à sacrifier les élèves qui requièrent un parcours individualisé et une attention particulière».

«Il faut arrêter l'empilement des réformes»

Invité à réagir à la proposition de François Hollande de créer 60.000 postes dans l'Éducation nationale, Éric de Labarre répond qu'il «n'a pas à se prononcer là-dessus». Cela étant, «si certains souhaitent continuer à réduire les moyens, il faudra trouver des réformes structurelles. Car il est impossible de reproduire en 2013 la pratique de 2012 et de 2011 : à offre de formation constante, nous ne pourrons plus réduire les moyens. On est arrivé aux limites de l'exercice». Il affirme qu'à l'avenir, «il faudra arrêter l'empilement des réformes».

 

Par Marie-Estelle Pech


26/01/2012
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