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Alors que la réforme à venir des rythmes scolaires agite les esprits à Thonon et mobilise contre elle des parents d'élèves et des enseignants, les délégués départementaux de l'Education nationale (DDEN), observateurs de la vie scolaire dans l'école laïque de la République, tiennent à rappeler leur position sur la question. Leur président départemental, l'Allingeois Serge Meunier, s'est d'ailleurs fendu d'un courrier au maire de Thonon pour soutenir haut et fort cette réforme.

"Les DDEN et leur fédération nationale ont clairement précisé leur position, ils soutiennent sans réserve cette réforme. Les DDEN prônent avant tout le retour à l'enfant. L'Education nationale est-elle faite pour les parents, pour les enseignants ou pour les élèves ? Comment ne pas essayer avant de s'opposer ?"

Après avoir prédit l'échec pédagogique de la semaine de quatre jours, les délégués avaient averti aussi "qu'il serait difficile de faire marche arrière pour ceux dont la priorité n'est pas "le meilleur accueil possible des enfants". Or les nouvelles propositions ministérielles, issues d'une concertation avec tous les partenaires, vont largement dans le sens que nous souhaitons" : vision globale de la mission éducative, correspondant à une vision globale de l'enfant et du temps ; alternance 7 semaines de classe, 2 semaines de congé ; maintien d'un temps hebdomadaire important d'enseignement ; organisation de la semaine en 9 demi-journées ; allègement de la journée avec pause méridienne mimimum de 1h30 ; activités péri-éducatives à partir de 16h30... Pas toujours facile à mettre en place, certes, mais il ne faut pas, selon M. Meunier, se laisser arrêter par les difficultés.

"L'enjeu est important : c'est de mettre en place notre école publique et laïque du IIIe millénaire pour de meilleures conditions de réussite des élèves qui lui sont confiés et à terme de meilleures conditions de travail pour les enseignants et différents intervenants. Il s'agit de redonner à notre école son éclat quelque peu terni ces dernières années. Il ne faut pas repousser la mise en oeuvre de la réforme (...) Craignons que certains ne scient la branche sur laquelle ils se reposent". Pour la mise en place de la réforme, les DDEN permettent d'aider autant que possible administration, collectivités locales, enseignants et parents.

Et de souligner que "la ville de Thonon a créé un groupe de travail sur le sujet. Malheureusement nous n'avons pas été intégrés alors que nous aurions pu (...) apporter un autre regard sur la situation. Nous restons cependant à (...) disposition pour aboutir à un modus vivendi qui est indispensable dans l'intérêt des enfants, et des enfants seuls."

Y.S.