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L'année 2008-2009 a été marquée du sceau du changement, sous l'influence de réformes majeures dont les plus débattues ont sans doute été l'entrée en vigueur de nouveaux programmes pour l'école primaire et la mise en place de l'aide personnalisée venant s'ajouter aux dispositifs de soutien scolaire déjà existants. Poursuivant ce travail de rénovation, le ministère annonce pour cette rentrée 2009-2010 une ligne de conduite réformatrice, orientée par deux grands changements : la mise en œuvre de la réforme de la voie professionnelle et l'extension des mesures d'accompagnement individualisé. Porté à 59,9 milliards d'euros cette année, avec une progression de 2,06 % par rapport à 2008, le budget de l'Éducation nationale est ainsi en partie investi dans la réalisation de trois grands axes prioritaires :répondre aux enjeux de la société, développer le service public de l'éducation et donner une chance de réussite à tous les élèves. Dans les faits, cela se traduit par quinze grandes priorités qui, dès septembre, opéreront un certain nombre de changements dans la vie des enseignants, des parents et des douze millions d'élèves attendus devant la porte des établissements.

Répondre aux enjeux de la société

L'une des grandes missions de l'Éducation est de transmettre à chacun de ses élèves « ce que nul n'est censé ignorer ». Mais comment définir ce socle commun de connaissances dans un monde en perpétuelle mutation, où les savoirs s'accumulent et se transforment sans cesse ? Et comment anticiper les besoins d'une société en constante évolution ?
De ce devoir d'adaptation, l'Éducation nationale a fait l'un de ses fers de lance, entendant satisfaire cette ambition par le réexamen et le réajustement constant de ses objectifs. Aujourd'hui, six grandes lignes de conduite sont à l'ordre du jour :
- rendre ses lettres de noblesse à la voie professionnelle ;
- améliorer la pratique des langues vivantes ;
- poursuivre la généralisation de l'éducation au développement durable ;
- développer l'accès aux technologies numériques éducatives et favoriser leur usage ;
- lutter contre la violence et les discriminations ;
- aider les élèves à prendre en charge leur santé.
Ces efforts passeront par une réforme de l'enseignement professionnel et l'inscription des questions environnementales au programme scolaire.

Développer le service public de l'éducation

Dans un discours prononcé en 1894, Léon Bourgeois (qui fut ministre de l'Instruction publique et président de la Ligue de l'enseignement) déclare que l'adolescent doit être préparé « non pas seulement à son métier mais à la vie ». Quel sens prend aujourd'hui cette préparation à la vie, dans une école à laquelle on demande de plus en plus de contribuer à l'épanouissement de l'individu ? À quels nouveaux enjeux la mission éducative de l'école répond-elle ? Pour cette rentrée 2009, les objectifs en la matière sont au nombre de quatre :
- permettre aux élèves de mieux choisir leur orientation ;
- apprécier l'acquisition des connaissances et des compétences ;
- offrir aux élèves et à leurs parents de nouveaux services éducatifs ;
- donner toute sa place à l'éducation artistique et culturelle.
De nouveaux dispositifs comme le parcours de découverte des métiers seront notamment mis en place au niveau de l'orientation des élèves et de leur évaluation.

Donner une chance de réussite à tous les élèves

Troisième cheval de bataille de la rentrée 2009, l'ambition égalitaire de donner à tous les mêmes chances de réussite met l'accent sur les besoins particuliers des élèves « socialement défavorisés, en situation de handicap ou de maladie, gagnés par le découragement, absentéistes ou décrocheurs ».
En ce sens, cinq priorités ont été définies :
- améliorer la scolarisation des élèves handicapés ;
- faciliter l'accès à une formation diplômante pour les élèves en grande difficulté ;
- assurer la réussite scolaire des élèves socialement défavorisés;
- prévenir l'absentéisme et le décrochage scolaire ;
- associer les parents d'élèves à la réussite de leurs enfants.
Dès la rentrée, cinq mille médiateurs participeront sur le terrain à la prévention de l'absentéisme, notamment dans les établissements les plus exposés.