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Revue de presse : Article dans Le Monde du 09/03/2010 : Luc Chatel s'attaque au non-remplacement des enseignants

Dans un entretien au Parisien mardi 9 mars, le ministre de l'éducation, Luc Chatel, expose son plan contre les absences non remplacées des enseignants et décrète "la mobilisation générale". "Il faut se mobiliser pour toutes les disciplines, parvenir au remplacement des enseignants, dans le primaire comme dans le secondaire, dans les délais les plus brefs", explique le ministre, relevant "un taux de remplacement", pour les absences de courte durée, qui "n'est que de 19 % dans le second degré".

M. Chatel estime que 50 000 des 857 000 professeurs sont des remplaçants titulaires et que 10 % d'entre eux dans le primaire et 20 % dans le secondaire ne sont pas assez utilisés. Il préconise donc un système "plus souple", souhaitant "faire bouger les frontières académiques".

S'exprimant en marge d'une conférence de presse sur le lancement d'une exposition éducative, le ministre a détaillé mardi matin trois mesures phares pour améliorer le taux de remplacement des enseignants absents. Il souhaite que chaque académie se dote, en plus des remplaçants titulaires, d'"un vivier de remplaçants qui pourra être composé soit de jeunes retraités de l'éducation nationale ou d'étudiants en cours de formation ou juste diplômés qui pourront subvenir à des besoins urgents".

M. Chatel va aussi "assouplir le dispositif" avec "la possibilité de faire appel à des remplacements inter-académiques". Un professeur de mathématiques de l'académie de Créteil, par exemple, pourra aller faire des remplacements dans l'académie de Paris.

Enfin, il veut donner "plus de réactivité" au système avec un responsable "remplacement" dans chaque académie et chaque établissement, de sorte que "dès le premier jour" d'absence de l'enseignant, il puisse être remplacé.

Le père d'une élève scolarisée à Pantin, en Seine-Saint-Denis, avait annoncé le 15 février avoir déposé plainte contre le ministre de l'éducation nationale "pour faute grave d'organisation du service public de l'éducation", déplorant "des problèmes de remplacement intenables". "Il manque de façon régulière sur la commune douze à treize enseignants, l'équivalent d'une grosse école", avait affirmé Daniel Garault, délégué FCPE élu des parents d'élèves, père d'une élève en CE1 à l'école Joliot-Curie, dénonçant "des problèmes de remplacement intenables à Pantin, et plus largement dans l'académie de Créteil". M. Garault avait appelé à "un dépôt de plainte collectif" des parents d'élèves, le 9 mars, au tribunal administratif de Montreuil.

Le Monde.fr, avec AFP



09/03/2010
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