Revue de presse : Article dans Le Parisien du 07/06/2010 : Rythmes scolaires : la grande remise à plat
Comment rendre le rythme scolaire français, qui affiche aujourd'hui en Europe le plus grand nombre d'heures de cours par jour mais le moins de jours de classe par an, plus adapté à celui des enfants ? Meilleur pour leur santé ET leur réussite ? En les faisant commencer l'école plus tard le matin, terminer plus tôt et travailler plus de jours dans la semaine ? En rallongeant des « petites vacances » et en écourtant les grandes ? Et la pause déjeuner, doit-elle être plus longue pour que l'étape cantine soit plus ressourçante que fatigante ?
Ce n'est qu'un aperçu des questions et des idées qui doivent êtres lancées, balayées, soupesées dans le cadre du grand débat sur les rythmes scolaires, qui s'ouvre à compter d'aujourd'hui, et que Luc Chatel dit vouloir être un « débat de fond ».
Une « conférence nationale » donc, selon le terme exact choisi par le ministre de l'Education nationale. A la différence des états généraux de la sécurité à l'école, ce printemps, le grand brassage des idées ne se limitera pas à deux jours. Le comité de pilotage, installé officiellement ce matin, a de longs mois devant lui pour écouter, consulter les organisations syndicales, les fédérations de parents qui réclamaient depuis des années, avec les chronobiologistes, que le système scolaire s'adapte aux enfants et non l'inverse, les organisations de lycéens, mais aussi les autorités religieuses, les associations et des représentants du monde économique et social.
Toucher à l'organisation du calendrier scolaire, c'est en effet invariablement heurter les intérêts des adultes (des familles, des profs, des pros du tourisme, des responsables religieux, des responsables associatifs…) qui dépassent largement les frontières de l'école, parfois contradictoires et rarement en phase avec le rythme des enfants. La preuve : les villes qui ont tenté l'an dernier, après la suppression du samedi travaillé de rétablir des semaines de quatre jours et demi de cours, avec classe le mercredi matin, se sont cassé le nez sur les habitudes des parents, enseignants et clubs sportifs. Même si ce rythme, que le ministre incite dans sa circulaire pour la prochaine rentrée à tenter de privilégier, est jugé meilleur pour les enfants. Seules les villes qui l'avaient adopté avant 2007, comme Toulouse, y sont à ce jour restées. Le comité de pilotage, qui doit compter une vingtaine de membres, sera présidé par Christian Forestier. professeur à l'université Paris - Val-de-Marne, ancien recteur, depuis peu administrateur du Conservatoire national des arts et métiers, on le connaît surtout pour avoir été directeur de cabinet du ministre de l'Education nationale… Jack Lang. Il doit travailler en tandem avec le directeur général de l'Education à la Commission européenne, Odile Quintin. Leurs préconisations ne sont pas attendues avant le courant 2011. D'ici là, vraisemblablement début juillet, on attend le rapport d'étape de la mission parlementaire menée par Michèle Tabarot. La députée UMP des Alpes-Maritimes travaille depuis la fin avril sur la question des rythmes scolaires en primaire et devait écouter les chronobiologistes comparer les différents modèles européens.
Par Claudine Proust
Ce n'est qu'un aperçu des questions et des idées qui doivent êtres lancées, balayées, soupesées dans le cadre du grand débat sur les rythmes scolaires, qui s'ouvre à compter d'aujourd'hui, et que Luc Chatel dit vouloir être un « débat de fond ».
Une « conférence nationale » donc, selon le terme exact choisi par le ministre de l'Education nationale. A la différence des états généraux de la sécurité à l'école, ce printemps, le grand brassage des idées ne se limitera pas à deux jours. Le comité de pilotage, installé officiellement ce matin, a de longs mois devant lui pour écouter, consulter les organisations syndicales, les fédérations de parents qui réclamaient depuis des années, avec les chronobiologistes, que le système scolaire s'adapte aux enfants et non l'inverse, les organisations de lycéens, mais aussi les autorités religieuses, les associations et des représentants du monde économique et social.
Toucher à l'organisation du calendrier scolaire, c'est en effet invariablement heurter les intérêts des adultes (des familles, des profs, des pros du tourisme, des responsables religieux, des responsables associatifs…) qui dépassent largement les frontières de l'école, parfois contradictoires et rarement en phase avec le rythme des enfants. La preuve : les villes qui ont tenté l'an dernier, après la suppression du samedi travaillé de rétablir des semaines de quatre jours et demi de cours, avec classe le mercredi matin, se sont cassé le nez sur les habitudes des parents, enseignants et clubs sportifs. Même si ce rythme, que le ministre incite dans sa circulaire pour la prochaine rentrée à tenter de privilégier, est jugé meilleur pour les enfants. Seules les villes qui l'avaient adopté avant 2007, comme Toulouse, y sont à ce jour restées. Le comité de pilotage, qui doit compter une vingtaine de membres, sera présidé par Christian Forestier. professeur à l'université Paris - Val-de-Marne, ancien recteur, depuis peu administrateur du Conservatoire national des arts et métiers, on le connaît surtout pour avoir été directeur de cabinet du ministre de l'Education nationale… Jack Lang. Il doit travailler en tandem avec le directeur général de l'Education à la Commission européenne, Odile Quintin. Leurs préconisations ne sont pas attendues avant le courant 2011. D'ici là, vraisemblablement début juillet, on attend le rapport d'étape de la mission parlementaire menée par Michèle Tabarot. La députée UMP des Alpes-Maritimes travaille depuis la fin avril sur la question des rythmes scolaires en primaire et devait écouter les chronobiologistes comparer les différents modèles européens.
Par Claudine Proust
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