ALPE74140

Coincées dans un imbroglio mêlant région et ville de Plaisir, près de 200 familles voient leur facture de transport scolaire exploser. Pour certaines, la note est de 599 € par enfant.

C’est LA mauvaise surprise de la rentrée pour les parents d’élèves de Plaisir. Les tarifs des transports scolaires sur la commune se sont envolés, pour atteindre jusqu’à près de 600 € par enfant pour certaines familles.

Les raisons de cette flambée des tarifs. Tout d’abord une réorganisation transitoire lancée par le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) pour harmoniser à terme les tarifs des transports scolaires sur tous les départements de la grande couronne.

Cela s’est traduit par des modifications des règles de financement des circuits scolaires et la définition de nouveaux critères d’éligibilité pour les familles. Ensuite, le refus de la ville de signer une convention avec le Stif.

La mairie a débloqué 10 000 €

Résultat, si 316 collégiens et lycéens voient leur prix de transport diminuer (de 126,80 € à 82,90 €), les familles de 175 enfants de maternelle et primaire, qui bénéficiaient encore l’an passé d’une gratuité des transports, doivent s’acquitter de 82 €. Une vingtaine d’autres devaient normalement régler une facture de 599 €. Face aux récriminations des parents et dans un souci d’égalité, la mairie a décidé la semaine dernière de débloquer une enveloppe de 10000 €, afin que leurs contributions soient identiques à celles des autres familles. « Nous sommes obligés de trouver des solutions face à la politique scandaleuse du Stif », déplore Sévrinne Fillioud, l’adjointe au maire aux affaires scolaires, qui fait état aussi d’un effort du conseil général. Le Stif, accusé de cette flambée des prix par la ville, s’inscrit en faux, chiffres à l’appui. « Notre objectif n’est pas de mettre les enfants sur le carreau ou de grever le budget des familles, indique l’un de ses représentants. D’ailleurs, la contribution financière du Stif pour les scolaires sur cette commune passe de 305000 € à 432000 €, celle du département, comparé à l’an passé, diminue de 15000 €, passant de 110000 € à 95000 €. Quant à la participation de la ville, elle est cette année nulle, alors qu’elle s’élevait à 50000 € l’an passé. »

Un imbroglio dans lequel les parents ne veulent pas s’immiscer. Ils demandent juste à ce que des solutions moins onéreuses soient mises en place. Depuis la semaine dernière, les réunions se multiplient, dont une prévue aujourd’hui. Elle réunira les parents d’élèves, les représentants de la mairie et de l’autocariste.

Véronique Beaugrand