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A Palaiseau, comme dans beaucoup de communes essonniennes, la moitié des cars municipaux utilisés pour les sorties scolaires ne sont pas équipés. A partir de 2015, tous devront être pourvus de ceintures.

Les beaux jours sont de retour et les sorties scolaires battent leur plein. Une visite de château, un pique-nique, une classe verte… Vos enfants vont voyager dans des cars scolaires. Mais savez-vous si ces derniers sont équipés de ceintures de sécurité ? A Palaiseau, l’opposition, via son blog Palaiseau à venir, tacle la mairie sur ce sujet. « Quelle désagréable surprise pour les parents d’élèves palaisiens lorsqu’on leur demande de signer une décharge pour que leurs enfants participent à une sortie scolaire car les bus ne sont pas tous équipés de ceintures de sécurité ! » écrit Hervé Paillet, conseiller municipal (divers droite).

Les collectivités et les transporteurs ont jusqu’en 2015 pour équiper tous leurs cars de ceintures. Un enjeu de sécurité routière important, car lors d’un accident, le plus grand danger est d’être éjecté. En fait, les cars neufs ne sont équipés de ceintures que depuis octobre 1999. Mais les communes sont loin d’avoir remplacé tous leurs véhicules, la durée de vie d’un bus étant d’environ vingt ans et le renouvellement des cars étant très coûteux.

A la mairie de Palaiseau, on se dit conscient du problème. « Tous nos bus sont aux normes et contrôlés deux fois par an. Mais il est vrai que deux sur quatre ne sont pas pourvus de ceinture, reconnaît-on en mairie. Une étude est en cours afin de voir s’il est possible de les équiper et combien ça coûte. Remplacer un car coûte très cher, au moins 160000 € hors taxe, le tout dans un contexte budgétaire difficile. Quant à cette histoire de décharge, c’est une initiative isolée. »

Du côté de la FCPE, on comprend cette situation. « Lors d’une sortie scolaire, les enseignants ont de lourdes responsabilités pénales. Il est normal qu’ils cherchent à se protéger, appuie Jean-Marc Defrémont, président de la FCPE de l’Essonne. Cela permet aussi une prise de conscience du problème. L’Etat légifère, et c’est très bien, mais il n’en assume pas toutes les conséquences. »

D’autres villes n’ont pas attendu 2015 pour réaliser ces investissements. Comme Etampes, où les cars ont été remplacés en juin 2009. A Corbeil-Essonnes, les quatre cars de la mairie sont dépourvus de ceintures de sécurité, mais ils vont être changés en septembre prochain. A la mairie de Sainte-Geneviève-des-Bois, un des trois cars n’est pas pourvu de ceintures, mais il sera remplacé fin août. D’autres communes, comme Evry ou Orsay, n’en possèdent pas et préfèrent faire appel à des transporteurs privés.

« Dans ces cas-là, les villes exigent que les cars soient pourvus de ceintures, explique Frédéric Rousselle, directeur opérationnel chez le transporteur Strav. Sur nos lignes régulières, nous avons encore dix véhicules sans ceintures sur treize. Mais ils vont tous être remplacés début juillet. Pour les sorties ponctuelles, nous avons encore deux ou trois cars sans ceintures, mais ils servent peu. » Aux cars d’Orsay, les autocars ne représentent qu’une partie marginale de l’activité. « Nous en avons trois ou quatre que nous utilisons très peu et ils n’ont pas de ceintures. Le gros de notre activité ce sont des lignes de bus urbaines. »

Sur ces autobus, qui accueillent du public assis ou debout, la législation ne prévoit pas de ceintures. Chez un autre transporteur, Daniel Meyer, le parc a été renouvelé au fur et à mesure et est à100% équipé de ceintures. Idem pour le réseau Albatrans du conseil général, qui ne compte que des cars équipés de ceintures.

SÉBASTIEN MORELLI