Revue de presse : Article dans Le Parisien du 21/09/2011 : Val d'Oise - Une écolière tuée par un chauffard
Une petite fille de 8 ans est décédée après avoir été renversée par une voiture hier, alors qu’elle traversait sur un passage protégé. Le conducteur, qui a pris la fuite, a été interpellé.
La tragédie s’est abattue sur un quartier de Sarcelles. Une écolière de 8 ans a été fauchée hier par une voiture, alors qu’elle traversait au passage protégé avec trois de ses camarades. Un autre enfant a été blessé, le rétroviseur du véhicule lui a fracturé trois côtes.
Les faits se sont déroulés vers 12h30.
Au volant de sa Citroën C3, le conducteur est impatient. Il est arrêté au feu rouge au carrefour de la route des Refuzniks et de l’avenue Koenig. Une voiture le précède. Subitement, l’homme, qui est âgé de 37 ans et réside à Garges-lès-Gonesse, déboîte, double la voiture, grille le feu rouge, franchit le premier passage protégé où il n’y a personne en direction du Grand-Ensemble, mais se retrouve soudain face aux quatre écoliers qui traversent la rue Jean-Baptiste-Carpeaux. Il percute de plein fouet la petite fille. Un autre élève est blessé par le rétroviseur de la C3 qui n’a fait que frôler les deux autres enfants. Le conducteur s’arrête. Il descend de voiture, explique aux témoins qu’il va stationner son véhicule un peu plus loin, mais en fait ne s’arrête pas et prend la fuite, laissant une petite fille allongée sur le sol, inconsciente.
L’automobiliste identifié grâce à sa plaque d’immatriculation
Sur place quelques minutes après avoir été alertés, les secours trouvent la petite victime en arrêt cardiaque. Après de longues minutes, ils parviennent à faire repartir son cœur, avant de l’évacuer dans un état critique vers l’hôpital Necker, à Paris. A 18 heures, l’enfant décède des suites de ses blessures. L’autre victime, plus légèrement touchée, a été transportée à l’hôpital de Gonesse.
Les policiers de Sarcelles, qui disposaient de l’immatriculation de la C3, ont entre-temps identifié le chauffard. Ils l’ont retrouvé peu après l’accident, à proximité du bar que son père tient à Stains, en Seine-Saint-Denis. Connu des services de police, il a été placé en garde à vue à Sarcelles. Il présentait une alcoolémie inférieure à la limite légale. Des analyses sont en cours pour déterminer la présence éventuelle de stupéfiants.
A l’heure de la sortie des classes, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le quartier. En quelques minutes, une foule d’élèves, médusés, s’est formée à seulement quelques mètres du corps inanimé sur le bitume. Familles, aînés, mais aussi jeunes camarades, ils ont tous été témoins pendant de longues minutes du travail acharné des secours, pendant une heure et demie. « C’est incroyable que le corps ait été projeté si loin, se désespère une passante. Elle est à plus de dix mètres du passage clouté… » « Après le choc, le conducteur a fait semblant de se garer de côté, confie un témoin. Et il s’est enfui par la contre-allée. »
La famille, extrêmement choquée, a rapidement été prise en charge par les pompiers. « Quelqu’un capable de griller un feu rouge avant de faucher une petite fille sur un passage clouté est un assassin », a déclaré hier soir François Pupponi, le député-maire (PS) de Sarcelles, qui réclame « de lourdes sanctions ».
Frédéric Naizot et Marie Poussel
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