Revue de presse : Article dans Le Point du 14/04/2011 : Il n'y aurait pas eu d'infraction dans l'école primaire de Val-de-Bootz à Laval
Une enquête avait été ouverte après le signalement de violences imposées par des enfants de CM2 à des enfants de maternelle.
L'enquête sur des violences dans l'école élémentaire Val-de-Bootz à Laval laisse penser qu'il s'agit de "comportements d'enfants", sans permettre pour l'instant de mettre en évidence une "infraction déterminée et avérée", a déclaré jeudi le procureur de la République de Laval. À ce stade de l'enquête, "je n'ai pas la conviction que l'on puisse parler d'agressions sexuelles graves avérées dans ce dossier", a estimé Raphaël Sanesi au cours d'un point presse.
Dans les auditions déjà réalisées, "des termes sont employés, on parle de pipi et de caca" et "ça retrace des comportements d'enfants" qui ne sont pas "alarmants" pour un procureur de la République, a-t-il expliqué. "Je n'ai pas d'éléments qui pourraient me permettre de caractériser une infraction déterminée et avérée", a-t-il ajouté.
Pas de plainte déposée
L'enquête a été ouverte en début de semaine à Laval après le signalement par des parents de violences imposées par des enfants de CM2 à des enfants de la maternelle ou à des petits du CP dans la section primaire de l'école Val-de-Bootz. Ces derniers jours, une petite vingtaine d'enfants ont été entendus par les enquêteurs. Les "grands" de CM2 mis en cause lors du signalement des faits par les parents sont en cours d'audition, a expliqué le procureur. "On est dans le monde de l'enfance", a-t-il répété, en n'excluant pas de faire appel à des pédopsychiatres pour mieux comprendre les faits. Les investigations sont menées par des policiers de la brigade des mineurs, formés pour entendre des enfants, a-t-il indiqué. À l'origine, il n'y a pas eu de plainte déposée, mais une alerte lancée par cinq familles, selon le procureur.
De son côté, le recteur de l'académie de Nantes, Gérald Chaix, s'est rendu sur place jeudi après-midi. Il s'agissait "d'"écouter les parents et la communauté éducative" et de "rassurer les parents pour leur dire que toute la lumière serait faite", a-t-il indiqué. Sans vouloir se prononcer sur le fond de l'affaire, il a estimé qu'il faudrait en tirer des enseignements sur la manière d'aborder les problèmes de violences entre enfants dans les écoles. Les parents doivent avoir "des clefs pour savoir écouter leurs enfants, mais aussi pour prendre de la distance", selon Gérald Chaix.
La cellule psychologique mise en place à l'école mardi continue de fonctionner mais elle a été réduite jeudi à trois personnes, contre six au début, a précisé l'inspectrice d'académie de Mayenne, Solange Deloustal.
Source AFP
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