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Le ministre défend ses choix, tout en estimant que la grève du 27 septembre correspond à une "revendication légitime".

Le ministre de l'Éducation nationale, Luc Chatel, a estimé dimanche que l'appel à la grève le 27 septembre contre les suppressions de postes répondait à une "revendication légitime", qui peut s'expliquer par la proximité des élections professionnelles, dans un entretien à France 3. "Je ne veux pas donner le sentiment de ne pas prendre en compte cette revendication, elle est légitime, elle fait partie de la démocratie sociale, il y a d'ailleurs des élections professionnelles (en octobre)... Ceci pouvant expliquer cela", a dit le ministre, invité de l'émission "12/13 dimanche".

"Ce que je constate, c'est que, à la même période l'année dernière, il y avait déjà eu deux mouvements de grève", a ajouté Luc Chatel. "Je porte une politique qui est difficile. C'était sans doute plus facile d'être ministre de l'Éducation nationale quand on créait 20 000 postes par an, mais est-ce que c'était la bonne réponse ? Est-ce que ça a permis de réduire les inégalités ? La réponse est non", a-t-il dit. "Est-ce que cette politique du "toujours plus" a obtenu une solution pour chaque élève qui quitte le système éducatif ? La réponse est non. Donc il faut bien travailler différemment, il faut bien cibler, personnaliser, faire du sur-mesure, c'est la politique que j'ai entamée", a conclu Luc Chatel.

Un large front de syndicats d'enseignants du public, mais aussi, fait inédit, des syndicats du privé, appelle à une journée de grève le 27 septembre pour peser sur le budget 2012 qui prévoit 14 000 suppressions de postes, soit environ 80 000 postes au cours du quinquennat 2007-2012. La FCPE, principale fédération de parents d'élèves, l'Union nationale lycéenne (UNL) et l'Union nationale des étudiants de France (Unef), premiers syndicats lycéen et étudiant, ont annoncé leur participation à la grève.

Source AFP