Revue de presse : Article dans Les Echos du 13/09/2011 : Rapport de l'OCDE sur l'école : le syndicat du primaire demande un plan de rattrapage
Le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, estime que le rapport de l'OCDE "livre un miroir cruel des spécificités" du système éducatif français, et juge "indispensable un plan de rattrapage" pour l'école, dans un communiqué publié mardi.
"Le tableau de notre système éducatif (par l'OCDE) dresse un constat sans appel" mais "il est surtout à des années lumière du satisfecit ministériel clamé sur toutes les ondes", ajoute le syndicat.
"Non seulement, l'école est victime d'un sous-investissement, mais en plus, elle est +championne+ des inégalités laissant pour compte les élèves issus des milieux défavorisés", relève le SNUipp-FSU.
Dans son rapport 2011 "Regards sur l'éducation", l'OCDE relève que la France connaît "depuis 1995 de sérieux signes de ralentissement" dans le salaire statutaire des enseignants, les taux de scolarisation des 15-19 ans, les dépenses d'éducation dans le primaire et le secondaire, tandis que "le poids des inégalités sociales est toujours aussi fort".
"La réussite scolaire de tous les élèves impose un nouveau projet éducatif qui concilie quantité et qualité. Il faut investir dans la transformation de l'école", réclame le syndicat.
La maternelle, le travail en équipe, la hausse des effectifs dans les écoles qui concentrent les difficultés scolaires, la formation "constituent les clefs majeures" de cette transformation, précise-t-il.
"Un plan de rattrapage est indispensable pour l'école et les enseignants, c'est ce que le SNUipp-FSU portera lors de la grève unitaire du 27 septembre", conclut le syndicat.
"Il faut arrêter de renvoyer les organisations syndicales dans les cordes quand on tire la sonnette d'alarme", a dit à l'AFP Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première fédération syndicale du monde enseignant.
Le rapport de l'OCDE est "un pavé supplémentaire lancé dans la mare de la communication ministérielle de cette rentrée", estime, dans un communiqué, Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa (primaire et secondaire).
"Il ne suffit pas (...) d'autocélébrer ses propres réformes pour que la réalité s'en trouve subitement transformée. L'incantation ne fait pas la politique", poursuit-il.
"Lorsque l'éducation est considérée comme un fardeau économique, que le +tri sélectif+ s'accentue, les inégalités s'en trouvent immanquablement renforcées", déplore M. Chevalier.
"Les personnels attendent toujours la revalorisation (des salaires) annoncée en 2007 par le président de la République dans sa +lettre aux éducateurs+", ajoute-t-il.
Le Sgen-CFDT (secondaire et supérieur) déplore, dans un communiqué, l'"aggravation des inégalités", en estimant que "c'est notamment l'abandon progressif d'une politique territoriale pour améliorer la réussite des élèves des quartiers qui conduit à cette dégradation".
Le syndicat "rappelle son attachement à l'éducation prioritaire afin (...) d'offrir à tous les mêmes chances de réussite", et estime qu'"il est grand temps, surtout en ces périodes de crise, que (la France) réinvestisse dans l'éducation".
AFP
A découvrir aussi
- Revue de presse : Article dans Le Figaro du 23/08/2011 : À l'approche de la rentrée, les «petits cours» font le plein
- Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 16/09/2011 : Rapport du HCE : Les syndicats demandent l'abandon des évaluations de CE1 et CM2...
- Revue de presse : Article dans Le Figaro du 14/12/2011 : Virus : les Français ne se lavent pas assez les mains
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 103 autres membres