Revue de presse : Article dans Les Echos du 15/12/2010 : Du bio à la cantine : les parents invités à s'impliquer dans la campagne
WWF, qui avait lancé en 2009 un appel pour le développement du bio dans les cantines, poursuit sur sa lancée en invitant le grand public à mener l'enquête sur la place des aliments biologiques dans toutes les cantines scolaires et à faire pression sur les décideurs.
Alors que la France s'est engagée, dans le cadre du Grenelle de l'environnement, à introduire 20% de bio dans les cantines des écoles d'ici à 2012, on en est aujourd'hui "à moins de 2%", a rappelé devant la presse Serge Orru, directeur général de WWF-France. Les surfaces cultivées en produits biologiques sont aujourd'hui de 2,4% du total des surfaces agricoles.
Symboliquement, la conférence de presse se tenait dans une école du 2ème arrondissement de Paris, dont le maire (Verts), Jacques Boutault, a été le premier à Paris en 2001 à commencer à introduire le bio dans les cantines. Aujourd'hui, la part du bio dans les cantines de l'arrondissement est de 40 à 60%, avec une journée de repas végétarien.
Paris, qui s'est fixé selon M. Boutault un objectif de 30% d'ici 2014, en est aujourd'hui à 8 à 10%.
La campagne WWF prévoit plusieurs actions citoyennes d'ici juin 2011. La première consistera en une enquête menée par les parents (infos sur www.ouiaubiodansmacantine.fr) qui devrait permettre de dessiner une carte de France du bio dans les cantines. Les parents devraient ultérieurement envoyer un courrier aux élus locaux, pour "faire pression sur les décideurs", selon Serge Orru.
L'agrobiologiste Claude Aubert a rappelé l'étude que vient de publier l'association Générations futures, selon laquelle un enfant de 10 ans absorbe à travers ses repas pas moins de 81 substances chimiques, dont des substances possiblement cancérigènes et des perturbateurs endocriniens.
Il a souligné que le bio à l'école était "un moteur pour le développement généralisé du bio".
Quant au prix des aliments bio supérieurs à ceux des aliments ordinaires, nombre d'intervenants, agriculteurs ou militants écologistes, ont souligné que l'on n'incluait pas dans le prix des légumes ordinaires des coûts indirects tels que pollution de l'eau, désertification rurale ou coût pour la santé.
La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a affirmé son soutien à cette campagne dans un message lu à la presse tandis que la député EE-Les Verts Anny Poursinoff regrettait que l'aide à l'agriculture bio, considérée comme une niche fiscale, ait été réduite dans le projet de budget 2011.
AFP
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