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Les syndicats d'enseignants ont fait leur calcul  : avec la suppression des 8.967 postes d'instituteurs votée dans le budget 2011, ce sont près de 3.000 classes qui devraient fermer dans le primaire à la rentrée prochaine.

Un chiffre contesté par le ministère de l'Education nationale qui l'évalue, lui, à 1.500.

Ce sont les nouvelles cartes scolaires, dévoilées ces jours-ci, qui ont mis le feu aux poudres.

Plusieurs mouvements de grève ont déjà eu lieu localement, avec le soutien de parents d'élèves, et les syndicats ont prévu une journée d'action nationale le 18 mai. Dans la majorité aussi, de plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer un assouplissement de la révision générale des politiques publiques dans l'éducation. Le député UMP Gilles Carrez s'est ainsi dit inquiet de « la rentrée scolaire 2012 qui devrait se faire dans des conditions difficiles ».

En réponse, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, invité d'Europe 1 hier, a indiqué qu'il voulait miser sur le « qualitatif » : « Est-ce que cette fuite en avant de "toujours plus de moyens" a obtenu des résultats ? La réponse est non ! [...]  Je veux dire aux parents d'élèves qu'ils sont des citoyens éclairés et aussi des contribuables, que depuis 1980, le budget moyen par élève a augmenté de 80 %. Tout cela pour quoi ? », s'est interrogé Luc Chatel, « le nombre d'élèves qui accèdent au baccalauréat n'augmente plus ».

Les syndicats s'inquiètent surtout de l'augmentation du nombre d'enfants par classe. Car outre les 8.967 suppressions de postes d'enseignants (dont 5.600 sont des remplaçants), ce sont 4.900 élèves supplémentaires qui s'inscriront dans les écoles en septembre 2011.