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Revue de presse : Article dans Les Echos du 18/05/2011 : Rassemblement à Paris contre les suppressions de postes dans les écoles primaires

Quelques centaines de personnes, enseignants, parents et élus, ont manifesté mercredi à Paris, aux abords du ministère de l'Education nationale, pour protester contre les suppressions de postes dans les écoles prévues en 2011 et 2012, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Ce rassemblement a pour but de rendre visibles au niveau national les nombreuses protestations qui s'expriment dans les départements contre les fermetures de classes", a expliqué à l'AFP Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.

Plusieurs délégations, venues notamment des Bouches-du-Rhône, du Calvados, du Nord ou du Pas-de-Calais, ont critiqué les 1.500 fermetures de classes et 8.967 suppressions de postes prévues à la rentrée 2011.

Ils ont déploré que ces mesures touchent surtout les écoles rurales, celles de l'éducation prioritaire et les postes d'enseignants spécialisés contre l'échec scolaire (dits "Rased").

"En Flandre maritime, dans un rayon de 25 km autour de chez moi, trois communes perdent leur école. Cela va obliger certains enfants à prendre le bus dès la maternelle et poser des problèmes de garde", a expliqué à l'AFP Philippe Escherich, enseignant dans une école à Saint-Pierre-Brouck (Nord).

Ceinte de l'écharpe tricolore, Laurence Dumont, députée PS du Calvados, a déploré que dans son académie, "l'une des plus touchées du Grand Ouest", les postes supprimés étaient surtout ceux "des maîtres de soutien aux apprentissages qui permettent, par exemple, de déboubler des classes de CP pour la lecture, notamment dans l'éducation prioritaire".

"On touche à l'essence même de ce que devrait faire l'Education nationale dans les quartiers en difficulté", a-t-elle ajouté.

Une délégation du SNUipp devait être reçue au ministère dans l'après-midi.

Le matin sur France Inter, le ministre Luc Chatel avait dit "penser que la rentrée se passera dans de bonnes conditions, parce que nous avons travaillé sur la base des propositions de terrain".

"Il y aura 500.000 élèves de moins à la rentrée qu'il y en avait au début des années 90, alors qu'il y a 35.000 professeurs de plus", a-t-il rappelé.

 

AFP



18/05/2011
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