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C'est la pause estivale. Vendredi, se sont réunis les derniers groupes de la grande concertation sur la refondation de l'Ecole, lancée le 5 juillet. Avant de reprendre leurs travaux le 20 août. Un mois d'arrêt, c'est ce qu'ont demandé les participants. Le calendrier sera donc très serré puisque la dernière réunion est prévue début octobre, avec une remise du rapport final au ministre par le comité de pilotage mi-octobre. Autant dire que la rédaction du rapport devra être anticipée.

En revanche, le ministère assure qu'aucun article de la future loi d'orientation n'est, à ce stade, en cours de rédaction. On attend, officiellement, les remontées du terrain. La première semaine a été laborieuse pour certains groupes, qui réunissent chacun de 80 à 100 personnes. Difficile dans ces conditions d'éviter la succession des interventions et d'instaurer un vrai dialogue.

Les divergences, notamment sur les sujets les plus polémiques comme le socle commun ou les rythmes scolaires, ont déjà commencé à apparaître, « mais moins nettement que ce que nous aurions pu craindre », assure l'entourage du ministre de l'Education, Vincent Peillon. « Dans ce type de concertation, très ouverte et avec des personnalités d'horizons très variés, certaines postures propres au milieu de l'éducation ne sont pas tenables », reconnaît Thierry Cadart, du SGEN-CFDT, qui salue « une volonté générale d'avancer et des confrontations parfois inattendues ». Le ministre a fait le choix d'intégrer toutes les sensibilités dans cette confrontation, aussi bien les acteurs de l'Education que les syndicats patronaux et de salariés, ou encore les collectivités locales.

Des propositions très différentes devraient donc émerger. « Un rapport qui soit salué par tout le monde, on n'y croit pas et ce n'est pas le but, indique un proche de Vincent Peillon. Il y aura donc, après la concertation, des arbitrages et des choix pédagogiques conséquents à faire par le ministre lui-même. »