Revue de presse : Article dans Les Echos du 27/09/2011 : Grève inédite des enseignants public-privé contre les suppressions de postes
La quasi majorité des syndicats de l'éducation nationale du public mais aussi, fait inédit, du privé, appellent à une journée de grève et de manifestations mardi pour dénoncer les suppressions de postes qui, selon eux, mettent l'école "à genoux".
Les fédérations du public, rejointes pour la première fois par un appel unitaire des organisations syndicales du privé, veulent peser sur le projet de budget 2012 qui passe mercredi en Conseil des ministres et qui prévoit 14.000 suppressions de postes à la prochaine rentrée.
Au total, ce sont 80.000 postes, essentiellement d'enseignants, qui auront été supprimés au cours de la mandature 2007-2012. L'Education nationale compte aujourd'hui 850.000 enseignants.
Selon le ministre Luc Chatel, qui "assume" les suppressions de postes, c'est en "personnalisant" les parcours des élèves que l'on "réduira les inégalités".
Le secteur privé, pourtant peu enclin à la contestation, se lance dans la bataille pour exiger "Zéro retrait d'emplois pour la rentrée 2012". Tous les enseignants sont chaque jour devant une classe (aucun professeur n'est en disponibilité) et il n'y a pas de remplaçants : les postes supprimés peuvent entraîner des fermetures de classes et d'établissements "tout particulièrement en milieu rural", font valoir les syndicats du privé.
"Aujourd'hui, plus que jamais, notre pays a besoin d'un système éducatif qui s'attaque réellement aux inégalités scolaires et traite de la situation des élèves en grande difficulté", estiment à l'unanimité les fédérations qui ont reçu le soutien de la principale fédération de parents d'élèves (FCPE), des lycéens (UNL) et des étudiants (Unef).
Une centaine de défilés sont prévus partout en France métropolitaine, en Guadeloupe et en Guyane.
A Paris, la manifestation partira du Boulevard Saint-Germain, à la hauteur du jardin du Luxembourg, pour rejoindre Sèvres-Babylone, à quelques encablures du ministère. François Chérèque (CFDT), Harlem Désir (PS), Jean-Luc Mélenchon (candidat du Front de Gauche à la présidentielle) et Pierre Laurent (PCF) seront présents. Bernard Thibault (CGT) défilera à Lille. Dans la capitale, "au moins 90 écoles seront fermées", selon le SNUipp-75.
L'école sera l'un des enjeux de la présidentielle, et la capacité des organisateurs de la grève à mobiliser sera un signe pour le gouvernement.
"Une grève fin septembre dans l'Education nationale, ce n'est pas révolutionnaire", a dit M. Chatel, soulignant la proximité des élections professionnelles (13 au 20 octobre).
Depuis 2008, un service minimum d'accueil (SMA) est obligatoire quand plus de 25% des enseignants d'une école sont en grève, mais certaines communes refusent toujours de le mettre en place.
Vendredi après-midi, le ministère a annoncé que 20,5% des professeurs des écoles primaires feraient grève, tandis que le SNUipp-FSU estime qu'ils seront 53,75% sur la base des remontées de 87 départements.
AFP
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