Revue de presse : Article dans Les Echos du 29/08/2011 : Education : "dégradation de la qualité" à cause des suppressions d'emplois, selon les chefs d'établissement
Les suppressions d'emplois dans l'Education nationale vont surtout se traduire par une "dégradation de la qualité du service public d'éducation qui ne se verra pas le jour de la rentrée", a indiqué lundi Philippe Tournier du syndicat des personnels de direction.
"Le ministère insiste souvent, et avec raison, sur l'importance des systèmes qualitatifs d'aide individuelle mais on s'aperçoit que c'est justement ce type de choses qui est sacrifié en premier par les établissements scolaires pour pouvoir boucler leur rentrée", a-t-il ajouté en présentant une enquête réalisée au printemps auprès de 1.500 établissements, lors de la conférence de presse de rentrée du SNPDEN.
Après 50.000 suppressions de postes entre 2007 et 2010, 16.000 sont prévues en cette rentrée, avant 14.000 en 2012, soit au total 80.000.
"Le ministère pourra s'enorgueillir d'une rentrée techniquement réussie car globalement, à part quelques incidents ici ou là, il y aura un enseignant devant chaque élève au moment de la rentrée mais c'est très vite que la détérioration va se concrétiser", a dit Michel Richard, secrétaire général adjoint.
Les conséquences pour les élèves sont une augmentation des effectifs par classe, des tensions sur le remplacement des professeurs absents qui apparaissent de plus en plus tôt dans l'année, la suppression de matières optionnelles comme les langues vivantes rares ou anciennes ou l'enseignement artistique, ou encore l'accompagnement personnalisé, a-t-il énuméré.
Cette dégradation de la qualité "ne se verra pas le jour de la rentrée mais se verra au fil de l'année, et on paiera la facture plus tard et très cher", s'est inquiété M. Tournier.
"Les grandes enquêtes internationales de comparaison des systèmes éducatifs, de type Pisa (OCDE), montre que la situation de la France se dégrade régulièrement et il est à craindre qu'elle continue encore de se dégrader", a-t-il ajouté.
"Cela veut dire que les origines sociales des élèves vont avoir toujours plus d'impact sur leur réussite scolaire, c'est-à-dire le contraire exact de ce qu'on pourrait espérer", a poursuivi M. Tournier.
Le syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale revendique près de 9.000 adhérents (sur 13.000 personnels de direction).
AFP
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