Revue de presse : Article dans Les Echos du 31/12/2010 : Emploi à domicile plus cher en 2011
En raison de la suppression de l'abattement de 15 points sur les cotisations patronales, les particuliers employant une personne à leur domicile, déclarée au réel, supportent un surcoût de 12%, selon les calculs de la Fepem.
Pour faire face à ce tour de vis, les employeurs ont en effet deux solutions : réduire le nombre d'heures de travail de leur employée déclarée au réel, ou maintenir le nombre d'heures et la déclarer au forfait. Cette dernière solution nécessite un accord des deux parties et, lors de l'établissement du chèque emploi-service, de bien cocher la cas «forfait».
Pour bien mesurer la portée de cette nouvelle disposition, prenons l'exemple d'une famille employant une femme de ménage à raison de 22 heures par mois. Déclarée sur la base de son salaire réel, cette employée de maison est rémunérée à 10,50 euros net de l'heure. Par mois, elle reçoit un salaire net de 231 euros, compte tenu de 10% de congés payés.
En 2011, la famille réglera à l'Ursaff des charges de 190,06 euros par mois, se ventilant en cotisations patronales de 121,40 euros et en cotisations salariales de 68,66 euros. En 2010, la famille réglait des charges de 145,11 euros par mois -soit 76,45 euros de cotisations patronales (121,40 euros minorés de 15%) et 68,66 euros de cotisations salariales.
En suivant le même raisonnement, pour une garde d'enfant à domicile travaillant 10 heures par jour, soit 200 heures par mois et rétribuée 7,69 euros net de l'heure, une famille devra décaisser 300 euros supplémentaires par mois.
La fiscalité de l'emploi d'un salarié à domicile
A condition d'utiliser à titre privé, dans sa résidence principale ou secondaire située en France, les services d'employés déclarés, tout particulier a droit à un avantage fiscal. S'il exerce une activité professionnelle au cours de l'année du paiement des dépenses ou est inscrit sur la liste des demandeurs d'emploi durant trois mois au cours de cette même année, il a droit à un crédit d'impôt. Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, c'est-à-dire en présence de contribuables retraités ou de personnes prenant en charge les services rendus à la résidence d'un ascendant, l'avantage fiscal prend la forme d'une réduction d'impôt.
Qu'il s'agisse du crédit d'impôt ou de la réduction d'impôt, l'avantage fiscal représente 50% du montant des dépenses effectivement supportées, retenues dans une limite fixée à 12.000 euros dans le cas général. Cette limite est majorée de 1.500 euros par enfant à charge et par membre du foyer fiscal âgé de plus de 65 ans. Cependant, elle ne peut pas dépasser 15.000 euros. Si la personne est invalide ou a à charge une personne invalide, ce qui nécessite de recourir à l'assistance d'un tiers, le plafond monte à 20.000 euros. Dans les deux cas, la base du calcul de l'avantage fiscal comprend le salaire net, les cotisations sociales salariales et patronales effectivement réglées par l'employeur.
MARTINE DENOUNE
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