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Le Sgen Cfdt et le SNPI Fsu partagent la même analyse : le ministère doit changer sa méthode.

Après l'annonce de l'expérimentation surprise des entretiens de carrière pour les enseignants ayant 2 ou 20 ans d'ancienneté, les syndicats se retournent vers la direction générale des ressources humaines qui a annoncé une nouvelle évaluation des enseignants. "Autant le Sgen-CFDT n'est pas opposé à une évolution de l'évaluation des personnels enseignants pour mettre fin aux inspections infantilisantes et prendre en compte l'ensemble des tâches du métier, autant l'absence de dialogue avec les organisations syndicales et d'information des personnels préjugent mal des changements à venir", écrit le Sgen Cfdt. "La précipitation dans laquelle ces entretiens se mettent en place, l'absence de préparation des personnels d'encadrement chargé de faire les entretiens et l'opacité sur l'utilisation de ces entretiens ne peuvent que susciter des réactions de refus des personnels". Le Sgen demande au ministre "d'engager les discussions avec les organisations syndicales".

Syndicat d'inspecteurs, personnels chargés de ces entretiens et de l'évaluation des enseignants, le SNPI Fsu dénonce l'absence de dialogue. "Qu'il faille faire évoluer le système de notation, c'est sans doute nécessaire. Mais quand le ministère affirme que «les critères d'appréciation de la valeur professionnelle des enseignants qui reposent aujourd’hui prioritairement sur l’évaluation pédagogique doivent évoluer», on attend avec impatience les critères qui vont être proposés". Dans un courrier adressé à Josette Théophile, directrice générale des ressources humaines, le 5 février, Michel Gonnet, secrétaire général du Snpi, écrit : "Je prends donc acte de la mise en œuvre d’un dispositif dont vous écrivez qu’il «nécessite la mobilisation des IEN…» mais sur lequel nous n’avons pu formuler aucune observation. C’est donc avec la plus grande surprise que les inspecteurs ont découvert hier son existence par la presse.  Ils en ignorent les finalités et les modalités ; ils ne connaissent pas non plus les moyens dont ils disposeront pour le mettre en œuvre".