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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 10/01/2011 : Un rapport officiel évalue positivement l'enseignement prioritaire

Alors que le ministère se prépare à la généralisation des réseaux CLAIR à la place des réseaux RAR (Réseaux ambition réussite), le Bilan des RAR publié par la Dgesco juge positif el travail effectué en RAR et prend à rebours sur plusieurs points la vulgate officielle.

 

"A l’issue de ces quatre années, les progrès sont encourageants", note Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire, en préface au Bilan. En effet, le rapport souligne "la réduction des écarts de réussite scolaire" entre RAR et autres établissements. "Il fait apparaître entre 2006 et 2010 une réduction des écarts de la proportion des redoublants et des élèves en retard au collège, dans la maîtrise de compétences de base en mathématiques en CM2 et aux résultats du DNB ;  un maintien des écarts dans la maîtrise de compétences de base en français en CM2 et du taux d’orientation en seconde générale et technologique (GT) ;  une aggravation des écarts dans la maîtrise des compétences de base en français et en mathématiques en fin de troisième et du taux d’orientation en seconde GT en première générale".

 

Ces résultats sont obtenus par plusieurs moyens.

Et d'abord des moyens humains supplémentaires. "Les enseignants supplémentaires constituent un véritable levier, en appui aux autres enseignants, pour le dynamisme pédagogique dans les réseaux", écrit le ministère, généralement beaucoup plus prudent sur la question des moyens... Le rapport souligne aussi que "la mobilisation des équipes, notamment des enseignants, sur des dimensions plus éducatives a permis d’apaiser notablement le climat scolaire". Il vante les avancées pédagogiques en RAR particulièrement pour le travail d'équipe et le pilotage local. "Si l’éducation prioritaire s’est structurée en réseaux autour des collèges, la dynamique n’a pu se mettre en place que grâce au co-pilotage effectif du RAR, assuré par le principal et l’inspecteur de l’Éducation nationale (IEN). Le comité exécutif est devenu le plus souvent une véritable instance d’échanges et de débats. Le rôle de son secrétaire, cheville ouvrière de l’animation du réseau, contribue fortement à cette dynamique. Le réseau a développé le travail en équipe aussi bien au sein du collège qu’entre les écoles et le collège, même si les différences de culture professionnelle et la prédominance des disciplines dans le second degré constituent encore des freins à des modes de travail plus collaboratif".

 

Les RAR rattrapées par le social.

"En quatre ans, la composition sociale des classes de sixième des réseaux « ambition réussite » a très peu évolué. Elles sont constituées d’un peu plus de deux tiers d’élèves issus de professions et catégories professionnelles (PCS) défavorisées et d’environ 8% de PCS favorisées... L’assouplissement de la carte scolaire n’a pas conduit à une ghettoïsation massive et généralisée des collèges RAR. Au cas par cas, les situations sont plus contrastées. Des évolutions de la liste des établissements RAR pourraient être nécessaires pour s’ajuster aux dernières évolutions, en lien avec la politique de la ville".

 

Pour l'Observatoire des Zones Prioritaires (OZP), "loin de préconiser un « dépôt de bilan des ZEP », ce document conforte l’existence des RAR et de leurs projets et donne des perspectives positives de continuité pour les années à venir... Pour autant, des questions importantes demeurent trop rapidement traitées ou sans réponse : l’engagement de moyens nouveaux pour répondre au défi de l’amélioration des apprentissages fondamentaux, la prise en compte des enjeux spécifiques au premier degré, une conception trop étroite de la fonction de coordonnateur d’éducation prioritaire et une sous-estimation des effets produits par l’assouplissement de la carte scolaire sur les collèges.

La question de la reconnaissance du travail des personnels (en particulier des coordonnateurs et professeurs supplémentaires en termes indemnitaires et de développement de carrière) et celle du statut prioritaire des RAR dans les politiques académiques méritent d’être prises à bras le corps et non au détour de formules assez convenues. A la lecture de ce bilan, on peut s’interroger également sur la plus-value réelle que peut apporter le programme Clair à ce dispositif".

 

Le rapport

 



10/01/2011
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