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Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 11/02/2015 : Handicap : Quel bilan 10 ans après la loi de 2005 ?

Les 10 ans de la loi de 2005 qui a ouvert les écoles aux enfants handicapés sont célébrés par la publication d'une note de la Depp (division des études du ministère de l'éducation nationale) et des réactions syndicale et associative.

 

Une insatisfaction plus grande des parents malgré les progrès

La Depp montre la progression réelle de la scolarisation des enfants handicapés. Les 3/4 des enfants handicapés sont scolarisés en milieu normal et la moitié dans une classe normale. Le ministère souligne "la forte progression du nombre d’enfants scolarisés - de 126 000 en 2006 à 260 000 en 2015... A la rentrée 2015, 100 unités d’enseignement (UE) supplémentaires, actuellement situées dans les établissements médico-sociaux, seront relocalisées au sein même des établissements scolaires, ce qui portera leur nombre total à près de 300. Par ailleurs, 30 nouvelles UE Autisme seront ouvertes à la rentrée 2015 et 30 supplémentaires en 2016, portant à 90 leur nombre d’ici à la fin du quinquennat".

La note de la Depp montre que cette scolarisation varie selon les troubles. "Les enfants présentant des troubles du langage et de la parole sont plus de huit fois sur dix en classe ordinaire, de même que ceux présentant des troubles visuels, moteurs ou viscéraux (plus de sept sur dix). À l’opposé, les enfants présentant des troubles intellectuels et cognitifs sont les plus nombreux à fréquenter une classe spécialisée : un enfant de 8 ans sur deux est en CLIS et quatre sur dix de 12 ans en ULIS".

Néanmoins, si les parents sont globalement satisfaits de l'établissement fréquenté par leur enfant, la minorité de mécontents est deux fois plus forte dans les familles d'enfants handicapés. Un enfant sur dix se sentirait mal à l'école, un pourcentage montant à 20% pour les troubles du psychisme. La note montre aussi que l'origine sociale diffère selon le handicap. "Près de six enfants en situation de handicap sur dix présentant des troubles intellectuels ou cognitifs, et 45 % des enfants présentant des troubles du psychisme ou plusieurs troubles associés, vivent dans une famille de catégorie sociale défavorisée".

 

Davantage de moyens, réclame le Snuipp

Tout en soulignant les progrès, le premier syndicat du primaire estime que "pour franchir un nouveau cap, des mesures supplémentaires avec un budget ambitieux sont plus que jamais nécessaires." Le syndicat demande un allègement du nombre d'élèves par classe, une augmentation du nombre des accompagnants. "Il faut enfin développer de nouvelles formes de partenariat et de travail entre le monde du médico-social et l’école. Les moyens et les plateaux techniques doivent suivre pour permettre aux enseignants de bâtir de véritables coopérations au service de l’amélioration des conditions et des contenus de scolarisation des élèves en situation de handicap", estime le syndicat.

 

Des obstacles demeurent selon la Fnaseph

Représentant les familles, la Fnaseph "souhaite souligner les avancées" comme la hausse des taux de scolarisation ou la prise en compte de l'école inclusive dans la loi d'orientation. Mais elle souligne aussi les insuffisances. "Des obstacles restent à surmonter, tels que des parcours de scolarisation encore chaotiques, des postures d'enseignants encore frileuses, des projets personnalisés de scolarisation encore laborieux, des formations professionnelles encore insuffisantes, des collaborations entre l'école et les établissements médico-sociaux encore peu élaborées".

 

Snuipp



12/03/2015
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