Revue de presse : Article sur www.cafepedagogique.net du 13/07/2011 : Suppressions de postes : Ce que prépare le ministère
Comment maintenir l'offre éducative en supprimant autant d'emplois d'enseignants en 2012 ? Grâce soit rendue à l'enseignement catholique ! Touché de façon vitale par les suppressions de postes programmées à la rentrée 2012, il nous éclaire sur les solutions envisagées par le ministère. Elles auront des conséquences sur les conditions de travail et le statut des enseignants.
A l'origine de ces informations une note ministérielle et une opportunité. L'enseignement catholique est mis à mal par les suppressions de postes à la rentrée 2012. "Nous sommes aujourd'hui dans l'incapacité absolue de réaliser la rentrée 2012", annonce Eric de Labarre, secrétaire national de l'enseignement catholique. "Nos possibilités de redéploiement ont atteint leurs limites. Nous ne contestons pas le niveau de suppression de postes eu égard au déficit de la France, mais les fermetures systématiques de classes, de filières, voire d'établissements entiers". D'où un échange avec le ministère. Enseignement catholique Actualités rend compte d'une note ministérielle remise aux recteurs et aux directeurs diocésains. Aurélie Sobocinski en reproduit l'essentiel dans un article du dernier numéro d'Enseignement catholique Actualités (ECA).
Aux mêmes maux, les mêmes remèdes. Les solutions envisagées par la rue de Grenelle ne concerneront pas que l'enseignement catholique. Selon ECA, la réflexion se porte dans 4 directions.
Les TIC au service de la gestion. L'enseignement catholique va développer l'enseignement à distance. "Le développement de ce dispositif permet de résoudre la problématique de l'enseignement des disciplines à très faibles effectifs" explique un responsable local. Il devrait permettre de maintenir une offre éducative concurrentielle mais son impact sur les économies d'emplois ne semble pas très important.
Flexibiliser la gestion des heures supplémentaires. "Les chefs d'établissement pourraient disposer dès le début de l'année d'une enveloppe globalisant la quasi-totalité de la DGH ainsi que d'une gestion plus flexible des heures supplémentaires". On attend de ces heures qu'elles soient capables d'amortir les suppressions de postes.
Jouer sur les rythmes scolaires. "Supprimer une heure de cours en collège et lycée dans l'ensemble des établissements publics et privés revient à économiser entre 17 000 et 19 000 emplois", estime un responsable de l'enseignement catholique. La réduction du temps d'enseignement pourrait se faire au gré du chef d'établissement qui pourrait aménager son horaire global particulier. Sans même affronter les disciplines, le passage de 36 à 38 semaines de cours dans le secondaire pourrait justifier un nouveau calibrage des horaires d'enseignement permettant de dégager une heure hebdomadaire. On doit pouvoir faire moins de français ou de maths chaque semaine, par exemple, si on augmente le nombre de semaines.
Annualiser. C'est le "dernier levier envisagé". "Il faudra poser d'autres manières de compter le temps de travail des professeurs qui ne soient pas hebdomadaires mais bien annuelles". L'annualisation permettrait immédiatement des gains de postes très importants dans l'enseignement technologique et professionnel où les élèves sont en stage une partie de l'année. Dans l'enseignement général, les gains seront moindres mais bien réels en supprimant de nombreux accidents de l'année scolaire.
"Il reste au ministère à transformer l'essai". Voilà qui nous éclaire sur le débat sur les rythmes scolaires et sur les débats présidentiels à venir.
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